• document du neuroblastome


    Comprendre

    le neuroblastome





    Le Neuroblastome

    1.1 Qu’est-ce que le neuroblastome ?

    Le neuroblastome est un cancer*. Il est découvert le plus

    souvent chez l’enfant avant l’âge de 6 ans.

    1.2 Qu’est-ce qu’un cancer ?

    Le cancer est une maladie de la cellule*. La cellule est l’unité

    de base de la vie. Il existe dans le corps plus de deux cents

    types de cellules différentes (cellule musculaire, cellule de la

    peau, cellule du sang, cellule des os, cellule nerveuse, etc.).

    Chacune a un rôle précis. C’est grâce à la reproduction

    des cellules normales que le corps humain peut grandir

    jusqu’à l’âge adulte, que les cellules mortes sont

    remplacées et que les blessures guérissent. Cette multiplication

    est alors normale et indispensable à la vie. Une

    cellule cancéreuse provient d’une cellule normale qui a

    subi d’importantes modifications. Ces modifications

    sont progressives : il faut une accumulation de plusieurs

    modifications avant qu’une cellule devienne cancéreuse.

    Les cellules cancéreuses se multiplient de manière

    désordonnée au point de former une masse. Cette

    masse est appelée "tumeur*". Les cellules cancéreuses

    peuvent également envahir et détruire les tissus sains

    avoisinants et empêcher leur fonctionnement normal.

    Il arrive que les cellules cancéreuses se détachent de

    la tumeur originale (dite "tumeur primitive") et se

    propagent par les vaisseaux sanguins ou lymphatiques

    vers d’autres parties du corps et y former une autre

    tumeur, dite "tumeur secondaire" ou métastase*. Les

    cellules de neuroblastome peuvent s’installer notamment

    dans les os ou dans la moelle osseuse*. On parle alors de

    neuroblastome métastatique ou disséminé.

    1.3 Le neuroblastome est-il un cancer fréquent ?

    Le neuroblastome est un cancer rare : 130 à 150 cas sont

    diagnostiqués chaque année en France.

    5

    1

    Chez les enfants de moins de 6 ans, le neuroblastome reste

    néanmoins le cancer le plus fréquent. Il est bien connu des centres

    spécialisés dans la prise en charge des cancers de l’enfant.

    1.4 D’où vient le neuroblastome ?

    L’enfant se développe à partir d’une seule cellule (qui est la

    réunion d’un spermatozoïde et d’un ovule). Cette cellule va

    se diviser pour en donner deux, puis quatre, puis huit, etc.

    A force de se diviser et de se spécialiser, ces cellules vont

    former un organisme constitué de milliards de cellules. Des

    cellules vont s’assembler et composeront des tissus*.

    Certains de ces tissus formeront des organes comme les os,

    le coeur, les poumons, les muscles, la peau ; d’autres encore

    constitueront ce qu’on appelle le système nerveux (le cerveau,

    la moelle épinière* et les nerfs). Une partie du système nerveux

    dirige certaines fonctions automatiques. On parle du système

    nerveux autonome*.

    Ce système nerveux autonome est

    composé en partie d’un système

    nerveux appelé "sympathique". Sans

    que l’on sache encore très bien

    pourquoi, il arrive qu’une cellule du

    système nerveux sympathique devienne

    anormale : elle se divise alors sans

    aucun contrôle et finit par former une

    tumeur appelée neuroblastome. Il est

    important de comprendre que le neuroblastome

    n’est pas une maladie unique

    avec une cause unique et un traitement

    unique. Il y a plusieurs formes de neuroblastomes

    qui ont chacune leurs traitements

    spécifiques. Le schéma ci-contre

    montre la localisation du système nerveux

    sympathique. Les neuroblastome

    se développent au niveau de ce système

    nerveux. C’est la raison pour laquelle les

    neuroblastomes se trouvent le plus

    souvent au niveau du ventre (sur une

    glande* située au-dessus du rein : la

    glande surrénale, ou de chaque côté de

    la colonne vertébrale). Parfois, ils

    apparaissent au niveau du thorax* et,

    plus rarement, au niveau du cou.

    Les cellules

    de neuroblastome

    30 % au niveau du thorax

    50 % au niveau du ventre

    10 % au niveau du pelvis

    SYSTÈME NERVEUX SYMPATIQUE

    LOCALISATIONS DES NEUROBLASTOMES

    6

    GANGLION

    NERVEUX

    SYMPATHIQUE

    REIN

    GLANDE

    SURRÉNALE

    10 % au niveau du cou

    1.5 Quelles sont les causes du neuroblastome ?

    On ne connaît pas actuellement les facteurs à l’origine du

    développement d’un neuroblastome.

    Aucun facteur ne semble lié à l’environnement (boisson,

    alimentation, pollution, tabac) ou à la manière dont vivent

    la famille et l’enfant. Il n’y a pas non plus de cause

    infectieuse. Le neuroblastome n’est pas contagieux. Il ne

    présente pas de facteur héréditaire puisque les familles dans

    lesquelles on retrouve plus d’un cas de neuroblastome sont

    extrêmement rares.

    En revanche, nous savons qu’un neuroblastome présente

    des anomalies dans le centre de la cellule (appelé "noyau"

    de la cellule).

    Ce noyau contient des petits bâtonnets que l’on

    appelle les chromosomes*. Dans toutes les cellules

    de l’homme, on retrouve toujours le même

    nombre de chromosomes : 46. Chacun porte un

    numéro. Ces chromosomes sont très importants :

    chacun contient un très grand nombre de gènes*

    qui servent à faire fonctionner normalement la

    cellule. Il arrive que les chromosomes présentent

    des anomalies qui atteignent certains gènes. Le

    programme de fonctionnement est alors déréglé et la cellule

    va se comporter de façon anormale.

    Dans le noyau d’une cellule d’un neuroblastome, il arrive

    qu’il y ait beaucoup trop de chromosomes. Parfois il peut

    manquer un petit bout du chromosome 1. Parfois, il existe

    un bout en plus sur le chromosome 17. Parfois encore, on

    retrouve un gène qui se trouve sur le chromosome 2 copié à

    plusieurs exemplaires et que l’on appelle gène MYCN*. Mais

    nous ne connaissons pas encore les

    raisons pour lesquelles ces anomalies

    génétiques apparaissent.

    Le bout en plus du chromosome 17,

    le bout en moins du chromosome 1 et

    les copies du gène MYCN sur le chromosome

    2 favorisent la multiplication des

    cellules de neuroblastome.

    46 chromosomes

    Gène MYCN amplifié

    au niveau du noyau

    7

    Le Diagnostic

    8

    Cette partie du document doit vous permettre de repérer les étapes

    nécessaires au diagnostic* du neuroblastome et de mieux comprendre

    les différents examens et consultations que le médecin peut proposer.

    Le diagnostic est la démarche qui permet de reconnaître la maladie

    dont votre enfant souffre, de savoir si c’est un cancer ou non. Si c’est

    un cancer, le médecin doit déterminer de quel type de cancer il s’agit,

    quelle en est la gravité. Le médecin a donc besoin d'informations

    complètes avant de proposer un traitement.

    Le diagnostic permet d’identifier la maladie à l’origine des

    signes* ou des symptômes* que présente l’enfant. Toutefois,

    les signes et les symptômes qui amènent les parents à

    consulter leur médecin ne sont pas toujours particuliers au

    neuroblastome et peuvent faire penser à d’autres maladies.

    En effet, il s’agit généralement de maux de ventre, de

    douleurs dans les jambes ou au niveau des articulations, de

    fatigue ou de fièvre. Parfois, la présence d’un hématome

    apparu autour des deux yeux oriente le médecin vers

    un diagnostic de neuroblastome. Dès que l’on suspecte

    fortement un neuroblastome, votre enfant est confié à une

    équipe spécialisée qui va procéder à un bilan*.

    Le délai entre la découverte de quelque chose d'anormal et

    le début d'un traitement peut sembler très long. Ce délai est

    indispensable afin de réaliser un ensemble d’examens. Les

    informations obtenues vont permettre d’établir un

    diagnostic exact et précis. Celui-ci permet d’élaborer ensuite

    un programme, c'est-à-dire de proposer le meilleur traitement

    adapté à l’enfant ainsi qu’à sa maladie et la meilleure

    façon de le réaliser.

    2.1 Le bilan : quels sont les examens pratiqués

    pour établir un diagnostic ?

    2.1.1 L’EXAMEN CLINIQUE

    Le médecin interroge les parents sur la santé de l’enfant

    Comment savoir si c’est un neuroblastome ? 2

    depuis sa naissance (maladies, accidents, etc.), ce qu’on

    appelle les antécédents.

    Le médecin interroge les parents et l’enfant pour connaître

    l’histoire de la maladie, leur demande la façon dont les

    signes* et les symptômes* sont apparus.

    Ensuite, le médecin examine l’enfant afin de rechercher

    d’éventuels signes anormaux : boule, hématome, endroit

    douloureux, difficulté à bouger les membres, etc.

    L’examen clinique permet de voir quels sont les autres

    examens à réaliser.

    Généralement, le bilan comprend : •des examens par prélèvements* (sang, urines), •différents examens radiologiques* qui ont pour but de

    bien situer la tumeur, ses limites et sa taille (scintigraphie*,

    échographie* et/ou scanner* et/ou IRM*), •des examens au microscope que l’on appelle examens

    anatomo-pathologiques* : un fragment de la tumeur* et un

    peu de moelle des os* sont observés au microscope. Ce

    sont ces examens qui permettent de découvrir exactement

    de quel type de tumeur il s’agit.

    2.1.2 LES EXAMENS RADIOLOGIQUES

    Les examens radiologiques et scintigraphiques ont pour

    but de localiser la tumeur et de vérifier si elle s’est propagée

    à d’autres parties du corps.

    Les examens radiologiques et scintigraphiques montrent

    des images de l’intérieur du corps. Ces examens sont

    importants car grâce aux images obtenues, il est possible de

    localiser exactement la tumeur et de déterminer si elle gêne

    les organes et/ou les vaisseaux sanguins qui sont à proximité.

    Ces examens permettent également de savoir si la tumeur

    peut être enlevée totalement par chirurgie. Si ce n’est pas le

    cas, les images montrent où il est possible d’effectuer un

    prélèvement sur la tumeur afin de l’identifier.

    Certains examens peuvent être faits rapidement, comme : •une échographie de l’abdomen, •une radiographie* des poumons.

    9

    10

    D’autres examens nécessitent plus de préparation de

    l’enfant. Ils demandent plus de temps.

    C’est le cas du : •scanner ou de l’IRM, •de la scintigraphie.

    Chez l’enfant de moins d’un an, une radiographie du

    squelette entier peut être demandée.

    2.1.2.1 L’échographie

    L’échographie est un examen réalisé avec une sonde (sorte de

    gros crayon) reliée à un écran de télévision et à un ordinateur.

    Cette sonde envoie des ultrasons qui permettent de regarder

    l’intérieur du corps à travers la peau. Cet examen est identique

    à celui qui permet de voir l’enfant dans le ventre de la mère lors

    d’une grossesse. Ces ultrasons sont arrêtés par l’air ou par les

    os. L’échographie ne permet donc pas de tout voir.

    L’enfant est allongé sur un lit. Le médecin radiologue passe

    un produit sur la partie du corps de l’enfant à examiner. Ce

    produit est un gel qui permet à la sonde de mieux glisser sur

    la peau et de faciliter l’observation.

    Cet examen n’est pas douloureux. Il nécessite souvent que l’enfant

    soit à jeun. Sa durée est d’environ quinze minutes.

    2.1.2.2 Le scanner

    Le scanner est un gros anneau relié à un ordinateur

    qui permet d’examiner avec précision

    certaines parties du corps de l’enfant grâce à

    des rayons X : le thorax, le ventre ou le crâne

    par exemple.

    L’enfant est installé sur un lit mobile qui se

    déplace lentement à l’intérieur de l’anneau. Le

    manipulateur est placé derrière une vitre

    et explique à l’enfant ce qui se passe. Une

    injection est faite au cours de l’examen.

    Elle permet de mieux voir les vaisseaux sanguins. Au fur et à

    mesure que le lit de l’enfant passe dans l’anneau, des photos

    sont prises : elles apparaissent petit à petit sur l’écran.

    Cet examen nécessite une piqûre mais n’est pas douloureux par la suite.

    Scanner

    Scintigraphie

    ou mIBG

    L’enfant doit être à jeun. Sa durée est d’environ une

    demi-heure.

    2.1.2.3 La scintigraphie

    La scintigraphie permet de voir où

    s’accumule un produit radioactif. Pour le

    neuroblastome, le produit est la mIBG.

    L’enfant est allongé sur un lit. Le produit lui est injecté par

    piqûre la veille de l’examen. Grâce à une caméra spéciale

    (gamma caméra), l’appareil qui se déplace autour de l’enfant

    obtient des images des zones où le produit s’est accumulé.

    Cet examen nécessite une piqûre mais n’est pas douloureux par la

    suite. Sa durée varie de quinze minutes à une heure, parfois plus. Il

    faut pouvoir rester immobile.

    2.1.2.4 L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique)

    L’appareil qui permet de réaliser une IRM est une sorte

    de tunnel relié à un ordinateur. L’IRM utilise un champ

    magnétique. Elle permet d’observer avec précision le crâne, le

    thorax ou l’abdomen. Un manipulateur installe l’enfant sur

    un lit mobile. Il lui place sur la tête une sorte de casque de

    cosmonaute qui enregistre le signal émis par le corps. Le lit

    va se positionner lentement à l’intérieur du tunnel. Pendant

    tout l’examen, il est recommandé de ne pas bouger car les

    images seraient très floues. Comme pour le scanner, il

    ne faut pas s’impatienter : l’ordinateur met du temps à

    afficher les images qui ont été prises. La machine fait

    du bruit comme un marteau piqueur, mais l’enfant peut

    écouter de la musique avec un casque.

    Cet examen nécessite une piqûre mais n’est pas douloureux par la

    suite. Sa durée varie entre une demi-heure et trois quarts d’heure.

    L’enfant doit rester immobile. Pour cela, un médicament donné

    avant l’examen permet de le calmer.

    2.1.3 LES EXAMENS PAR PRÉLÈVEMENTS (URINES, SANG)

    2.1.3.1 L’examen des urines

    Les catécholamines sont des substances que l’on trouve

    normalement à des taux très faibles dans l’organisme.

    11

    12

    Dans la majorité des neuroblastomes, la production de ces

    catécholamines augmente fortement. Elles sont éliminées

    par les urines de l’enfant. L’analyse des urines permet donc

    de déterminer si le taux de catécholamines est trop élevé. Si

    c’est le cas, on peut fortement soupçonner que la tumeur

    est un neuroblastome. Trois types de catécholamines sont

    dosés : l’acide homovanilique (HVA), l’acide vanylmandilique

    (VMA) et la Dopamine. L’analyse de ces

    substances dans les urines nécessite de recueillir les urines

    de l’enfant durant vingt-quatre heures.

    2.1.3.2 L’examen de sang

    Les prises de sang permettent seulement de juger de la

    façon dont les organes de l’enfant fonctionnent (le foie et

    le rein en particulier). Rien dans le sang ne permet de

    diagnostiquer un neuroblastome.

    2.1.3.3 L’examen des cellules de neuroblastome :

    l’examen anatomo-cyto-pathologique.

    L’examen anatomo-cyto-pathologique* est indispensable car

    c’est le seul qui garantit le diagnostic, autrement dit, qui

    permet d’identifier la tumeur avec exactitude.

    Qu’est-ce qui est nécessaire à cet examen ?

    En vue de l’examen, un échantillon de la tumeur* est prélevé

    par le radiologue ou par le chirurgien. Ce prélèvement se fait

    habituellement sous anesthésie générale* (l’enfant est

    complètement endormi).

    On procède en même temps à des prélèvements dans la

    moelle osseuse (organe qui fabrique le sang). Ce sont des

    biopsies ostéo-médullaires* et des myélogrammes*. Les experts

    internationaux se sont mis d’accord pour effectuer au

    minimum deux biopsies ostéo-médullaires et quatre

    myélogrammes.

    Que fait le médecin chargé des examens anatomo-pathologiques ?

    L’examen anatomo-pathologique, souvent abrégé en "anapath",

    consiste à analyser au microscope un échantillon de la tumeur.

    L’addition de certains produits colore les cellules* cancéreuses

    qui sont ainsi repérables au microscope.

    Cet examen est effectué par un médecin anatomo-pathologiste.

    Le médecin anatomo-pathologiste confie des

    échantillons au biologiste pour étudier les anomalies

    de l’ADN (constituant essentiel des

    chromosomes* de la cellule) des cellules cancéreuses.

    Il examine notamment les anomalies du

    gène MYCN*. Cela permet de savoir comment

    s’attaquer aux cellules et de choisir ainsi au

    mieux le traitement.

    Le médecin anatomo-pathologiste examine également les

    deux biopsies osseuses et les quatre myélogrammes. Ces

    examens permettent de savoir si des cellules cancéreuses se

    trouvent dans la moelle osseuse. Il faut savoir qu’on ne traite

    jamais un enfant lorsqu’on ne fait que soupçonner un

    neuroblastome, sauf certaines urgences. Un traitement ne

    débute que lorsque le diagnostic de neuroblastome est

    confirmé par l’examen anatomo-pathologique et que le

    bilan complet a montré si cette tumeur était localisée ou si

    des métastases* existaient.

    Ces examens font partie des méthodes reconnues par

    l’ensemble des experts. Ce sont des standards*.

    2.2 Les différents types de neuroblastome

    Les travaux de recherche permettent actuellement de

    distinguer trois neuroblastomes différents : •une maladie qui peut guérir toute seule ou avec un

    traitement très léger, •une maladie souvent guérissable avec un traitement adapté, •une troisième maladie très agressive plus difficile à guérir

    et qui nécessite un traitement beaucoup plus fort.

    L'âge de l'enfant lors du diagnostic (soit inférieur à un an,

    soit égal ou supérieur à un an), le caractère localisé ou

    13

    Examen

    de la tumeur

    au microscope

    14

    disséminé et les anomalies du gène MYCN, suffisent actuellement

    pour choisir le traitement le plus adapté en fonction

    du neuroblastome.

    2.2.1 COMMENT SONT CLASSÉS LES NEUROBLASTOMES ?

    Différentes classifications des neuroblastomes ont été

    établies, variables selon les pays. Ces classifications ont

    pour but de distinguer les différents types de neuroblastomes,

    afin d’adapter le traitement. En 1993, des spécialistes européens

    et américains ont décidé de proposer une classification

    internationale qui doit permettre de comparer les

    résultats des différents traitements. Cette classification

    porte le nom d’International Neuroblastoma Staging

    System (INSS*). La classification TNM renseigne sur la taille

    de la tumeur (T), le nombre de ganglions* atteints (N : en

    anglais ganglion se dit "Node") et enfin, sur la présence ou

    non de métastases* (M). Les classifications TNM et l'INSS

    sont les deux classifications utilisées en Europe.

    Quelle que soit la classification employée, l’important est de

    savoir si la tumeur est métastatique (disséminée) ou non :

    •si les cellules sont restées à l’intérieur de la tumeur primitive

    et ne sont pas allées vers d’autres organes ou d’autres

    régions du corps, on parle de neuroblastome localisé ;

    •si certaines cellules ont quitté la tumeur, on parle de

    neuroblastome disséminé.

    Les neuroblastomes disséminés ou métastatiques correspondent

    aux neuroblastomes dont certaines cellules ont quitté la

    tumeur. Les cellules ont envahi d’autres organes ou régions

    du corps notamment la moelle osseuse* et les os. C’est le cas

    pour cinq enfants sur dix lorsque le neuroblastome est

    découvert après l’âge d’un an. Cette dissémination n’est

    pas due à un retard de diagnostic, mais aux caractéristiques

    spécifiques de certains neuroblastomes.

    15

    EN RÉSUMÉ

    Le neuroblastome est un cancer de l’enfant qui se

    développe généralement avant 6 ans.

    C’est un cancer qui doit être pris en charge dans des

    centres spécialisés dans les traitements des cancers de

    l’enfant. Dès lors que l’on soupçonne un neuroblastome,

    des examens doivent être réalisés. Ce sont : •une analyse des urines, •des examens radiologiques (échographie abdominale,

    scanner, scintigraphie ou IRM), •un examen de la tumeur et de la moelle osseuse, •un examen du noyau des cellules pour étudier ses

    anomalies et le gène MYCN en particulier.

    On peut alors identifier le type de neuroblastome et

    adapter le traitement.

    16

    Différents traitements sont possibles pour soigner

    un enfant qui présente un neuroblastome. Chacun de ces

    traitements est bien connu par les centres spécialisés

    des cancers de l’enfant. Afin de déterminer le traitement

    adapté, efficace et présentant le moins de risques pour

    l’enfant, plusieurs spécialistes (médecin radiologue,

    chirurgien, radiothérapeute, pédiatre cancérologue)

    se concertent. La décision est donc multidisciplinaire.

    La coordination entre chacun est essentielle pour assurer à

    l’enfant les meilleures chances de guérison. C’est le pédiatre

    cancérologue qui organise cette coordination.

    3.1 Quels sont les différents traitements possibles ?

    Il n’existe pas de traitement universel. Les traitements sont

    proposés dans le cadre de la recherche scientifique. C’est la

    seule voie connue pour soigner au mieux les enfants. Les

    études scientifiques ont déterminé les meilleurs traitements

    pour chaque type de neuroblastome en fonction de l’âge

    de l’enfant. Les protocoles, qui décrivent de façon précise

    les conditions et le déroulement du traitement, sont

    nationaux et parfois internationaux.

    On distingue deux types de traitements possibles :

    •les traitements loco-régionaux : la tumeur* est enlevée ou

    détruite directement à l’endroit où elle se trouve. Les traitements

    loco-régionaux sont la chirurgie et la radiothérapie* ;

    •les traitements généraux. Ce sont des traitements qui

    agissent dans tout l’organisme de l’enfant, à la fois sur

    la tumeur et là où peuvent se trouver les métastases*. C’est

    le cas de la chimiothérapie*.

    Traitements Quels sont les moyens pour lutter contre

    un neuroblastome ?

    3

    3.1.1 LA CHIRURGIE

    La chirurgie est une arme importante pour le traitement du

    neuroblastome. Le but de ce traitement local est d’enlever

    la tumeur. La chirurgie devra être la plus complète possible,

    c’est-à-dire ôter dans la mesure du possible la totalité de la

    tumeur, sans prendre de risques vitaux pour l’enfant.

    Les différentes images radiologiques (scanner ou IRM*)

    obtenues lors du bilan diagnostique* permettent d’évaluer les

    risques de la chirurgie.

    3.1.2 LA RADIOTHÉRAPIE

    Comme la chirurgie, la radiothérapie* est un traitement locorégional

    du cancer : elle permet d’éliminer directement

    la tumeur à l’endroit où elle se trouve. Cette technique

    consiste à utiliser des rayons* (appelés rayons X ou photons)

    qui vont atteindre la tumeur, abîmer les

    cellules cancéreuses et les rendre incapables

    de se diviser. Si les cellules ne peuvent plus se

    diviser, elles disparaîtront.

    La radiothérapie est utilisée depuis longtemps

    pour traiter les cancers. Dans le cas précis

    du neuroblastome, les études scientifiques

    internationales ont montré l’efficacité de ce

    traitement. La décision de faire ou non

    une radiothérapie dépend du type et du stade de neuroblastome

    ainsi que de l'âge de l’enfant. La radiothérapie

    entraîne chez le petit enfant des troubles de croissance et

    cette complication joue un rôle dans le choix du traitement.

    3.1.3 LA CHIMIOTHÉRAPIE

    La chimiothérapie consiste à traiter le cancer* par des

    produits chimiques : les médicaments. Ces médicaments

    sont appelés médicaments anti-tumoraux (contre la

    tumeur) ou anticancéreux (contre le cancer). Ces

    médicaments agissent par voie générale, c'est-à-dire qu’ils

    ont un effet à la fois sur la tumeur et dans l'ensemble du

    corps. Ces médicaments sont introduits dans des veines par

    l’intermédiaire d’un tuyau appelé cathéter* ou chambre

    implantable selon sa forme. Le but de ces médicaments est

    de détruire les cellules cancéreuses quel que soit l’endroit

    où elles se trouvent, et d’empêcher leur division, ce qui va

    provoquer leur disparition.

    17

    Séance

    de radiothérapie

    18

    Les médicaments de chimiothérapie sont nombreux.

    L’action d’un médicament utilisé seul peut ne pas être

    suffisante. C’est pourquoi ils sont associés entre eux : cela

    permet d’augmenter leur efficacité. Les combinaisons

    de plusieurs médicaments de chimiothérapie

    composent ce qu’on appelle des protocoles

    de chimio-thérapie. Ces protocoles de chimiothérapie

    sont particuliers à chaque cancer. Ils

    sont établis en fonction de leur efficacité sur le

    cancer et de leurs effets toxiques sur l’organisme

    (ils peuvent en effet provoquer des effets

    secondaires* ou des séquelles*). Les doses de ces

    médicaments sont ensuite calculées en fonction

    du poids de l’enfant et de sa taille.

    Le neuroblastome est une tumeur "chimiosensible",

    c’est-à-dire que les chimiothérapies

    peuvent la faire diminuer de volume.

    Les principaux médicaments utilisés sont : •le cyclophosphamide ; •la doxorubicine (produit rouge) ; •l’étoposide ; •les sels de platine ; •la vincristine.

    Si la chimiothérapie est toxique pour la tumeur, elle entraîne

    des effets secondaires tels que des nausées et vomissements,

    une alopécie (perte de cheveux temporaire), une

    aplasie* et parfois, en fonction des médicaments et doses

    administrés, une stérilité définitive.

    3.2 Selon quels critères choisit-on les différents

    traitements ?

    Différents traitements sont possibles pour soigner un

    enfant atteint d’un neuroblastome. Le choix de ces

    traitements dépend : •de l’âge de l’enfant (moins ou plus d’un an) ; •du stade de neuroblastome (localisé ou disséminé) ; •des anomalies de la cellule du neuroblastome (copies du

    gène MYCN* ou non).

    3

    2

    1

    4

    1. Chambre

    2. Pansement

    post-opératoire

    3. Cathéter

    sous-cutané

    4. Cathéter

    intraveineux

    Chambre

    implantable

    et cathéter

    Ce neuroblastome disséminé du jeune enfant est appelé 4 S,

    “S” comme spécial, à cause de sa présentation particulière.

    Cette forme particulière de neuroblastome disséminé

    atteint le plus souvent les enfants de moins de 6 mois. C’est

    le foie qui est le plus fréquemment touché par les métastases

    du neuroblastome. Il existe deux situations différentes

    en fonction des signes et des symptômes que présente l’enfant

    : •Soit l’enfant a des symptômes ou des signes graves (très

    gros ventre, gêne pour respirer, etc…) : cette forme de

    neuroblastome est une forme dite “bruyante”. Il convient

    alors de proposer rapidement un traitement par chimiothérapie*

    tout en adaptant les doses au poids de l’enfant.

    Une légère radiothérapie sur le foie est parfois nécessaire ;

    •Soit il n’y a pas de symptôme ou de signe grave : c’est la

    forme “calme”. Ces enfants sont alors à surveiller très

    attentivement. En effet, il arrive que le neuroblastome

    disparaisse spontanément sans avoir besoin de procéder

    au moindre traitement. Parfois, cette forme “calme”

    peut devenir “bruyante” et nécessite alors un traitement.

    Dans tous les cas, ces enfants doivent être surveillés et traités

    dans un service de cancérologie pédiatrique. Il est préférable

    d’effectuer une chirurgie sur la première tumeur

    (la tumeur primitive) quand les métastases ont diminué.

    3.3 Est-il possible de dépister un neuroblastome ?

    Le dépistage consiste à pratiquer des examens dans le but

    de rechercher une maladie (un cancer par exemple) à un

    stade très précoce. Dans le cas du neuroblastome, le fait

    que l’on puisse trouver des catécholamines (HVA,

    VMA) dans les urines de l’enfant est un moyen de dépistage

    possible.

    19

    20

    RÉSUMÉ

    Trois moyens sont disponibles pour lutter contre le neuroblastome

    : • la chirurgie, • la radiothérapie, • la chimiothérapie.

    Le choix de ces traitements dépend : • de l’âge de l’enfant (avant ou après l’âge d’un an), • du stade du neuroblastome (localisé ou disséminé), • de la biologie du neuroblastome (copies

    du MYCN ou non).

    Dans le cas du neuroblastome 4S, l’état clinique de votre

    enfant guidera la mise en route du traitement en une simple

    surveillance au départ. Cette surveillance est faite par l’équipe

    qui vous a pris en charge. La chimiothérapie et la chirurgie

    sont les “armes” utilisées pour le traitement s’il est nécessaire.

    La radiothérapie peut parfois compléter le traitement

    en cas de nécessité.

    Un dépistage systématique a été effectué dans le cadre très

    particulier de la recherche médicale. Ainsi, des spécialistes

    ont réalisé des études au Japon, en France à Lyon et au

    Canada. Ces études n’ont pas permis de montrer un avantage

    au dépistage systématique. En effet, ce dépistage n’a

    découvert que des neuroblastomes qui guérissent tout

    seuls, sans qu’aucun traitement soit nécessaire. Il n’a pas

    permis de diminuer pour autant le nombre de neuroblastomes

    pour lesquels un traitement est indispensable.

    Une conférence de consensus à Lyon, en 1998, a réuni les

    experts internationaux du neuroblastome. Le jury de cette

    conférence a conclu que le dépistage du neuroblastome

    avant l’âge de 6 mois ne présente pas d’avantage.

    21

    En cancérologie vous entendez parler de rémission complète

    qui correspond à une étape indispensable sur le chemin de

    la guérison. Ceci signifie que les examens à notre disposition

    actuellement ne permettent plus de déceler la maladie.

    En effet, nous ne pouvons pas savoir s’il reste des cellules

    cancéreuses (au niveau microscopique). C’est pour cela

    qu’une surveillance attentive de l’enfant est effectuée.

    Les chiffres qui sont donnés ci-dessous proviennent d’études

    scientifiques réalisées sur beaucoup d’enfants atteints par

    un neuroblastome. Il ne s’agit que de chiffres indicatifs.

    Dans le cas particulier du neuroblastome 4S, on guérit

    entre 75 % et 85 % des enfants.

    Les résultats Quelles sont les chances de guérison ? 4

    22

    La surveillance a pour but de : •déceler le plus tôt possible une éventuelle rechute* afin de

    reprendre rapidement un traitement destiné à guérir

    l’enfant ; •rechercher d’éventuelles complications liées aux traitements

    qui ont été effectués.

    La surveillance Les traitements sont terminés, que faut-il faire ? 5

    23

    Glossaire Ce glossaire concerne spécifiquement l’explication des termes en rapport

    avec le présent document "Comprendre le neuroblastome".

    Un dictionnaire plus complet sur l’ensemble des cancers figure dans le livre

    "Les cancers de A à Z". Ce dictionnaire est disponible sur le site internet de

    la Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer

    (www.fnclcc.fr) et également chez l’éditeur à l’adresse suivante : Editions

    FRISON-ROCHE - 18, rue Dauphine - 75006 Paris - Tél. 01.40.46.94.91.

    * : voir ce mot

    A

    Anatomo-cyto-pathologie : examen au microscope de cellules* (cytologie) ou de

    tissus* (histologie) de l’organisme.

    La cytologie* et l'histologie* sont les deux techniques de l'examen anatomo-cytopathologique.

    L’histologie établit de façon sûre le diagnostic* de cancer. De plus,

    cet examen permet de déterminer le type de cancer dont il s’agit.

    Anatomo-pathologiste : médecin spécialiste qui examine des cellules et des

    tissus au microscope.

    Anesthésie : acte qui consiste à endormir et rendre insensible le patient

    (anesthésie générale) ou une partie du corps (anesthésie locale ou partielle)

    pendant une intervention chirurgicale.

    Aplasie : très forte diminution des globules blancs, accompagnée d’une baisse

    des autres éléments du sang (globules rouges et plaquettes). C’est un effet

    secondaire, temporaire, de certains médicaments de chimiothérapie*.

    B

    Bilan : un bilan évalue l’état de santé d’une personne. Au terme de ce bilan,

    le médecin dispose de renseignements qui lui permettent de proposer un

    traitement adapté à la situation.

    Le bilan diagnostique a pour but de déterminer s'il s'agit bien d'un cancer et

    d'identifier le type de cancer. Le bilan d'extension recherche l’étendue du cancer

    et la présence ou non de métastases* dans d'autres organes.

    Biopsie ostéo-médullaire : prélèvement de la moelle des os qui est analysé au

    microscope. Ce prélèvement est réalisé par un médecin et se fait sous anesthésie*

    générale.

    6

    24

    C

    Cancer/Tumeur maligne : cellules anormales qui se multiplient de façon

    incontrôlée. Elles finissent par former une masse qu’on appelle tumeur maligne.

    Cathéter : tuyau souple et fin introduit dans une veine afin d’y injecter un

    produit ou des médicaments, ou pour faire une prise de sang.

    Le cathéter améliore le confort de l’enfant qui n’a pas besoin de subir une

    piqûre à chaque injection. Il diminue le risque d’abîmer les veines et facilite les

    perfusions de chimiothérapie*.

    Cellule : élément visible au microscope dont est constitué tout organisme vivant.

    Plantes et animaux sont composés de cellules très différentes qui se multiplient,

    meurent et se renouvellent.

    Des cellules identiques assemblées entre elles forment un tissu*.

    Les cellules cancéreuses sont des cellules qui se sont modifiées et se multiplient

    de façon anormale. Voir cancer*.

    Chimiothérapie (Chimio) : traitement général du cancer* à l’aide de médicaments.

    Les médicaments anticancéreux visent à détruire les cellules* cancéreuses

    ou à les empêcher de se multiplier, entraînant leur mort. Ces médicaments peuvent

    être administrés par piqûres ou perfusions ou parfois sous forme de comprimés.

    Chromosome : les chromosomes sont de petits bâtonnets situés dans le noyau

    de la cellule, contenant l’ensemble des gènes.

    Cytaphérèse : technique qui permet de prélever dans le sang des cellules

    (cellules souches) qui pourront venir se loger dans la moelle osseuse* et refabriquer

    à nouveau du sang.

    D

    Diagnostic : c’est la démarche qui identifie la maladie à l'origine des signes* ou

    des symptômes* ressentis ou observés par le patient. Le diagnostic permet de

    reconnaître la maladie dont l’enfant souffre. Voir bilan*.

    E

    Echographie : technique d'examen qui montre des images d'une partie du corps

    ou de certains organes à l’aide d’ultrasons. Il s’agit d’un examen d'imagerie.

    Effet secondaire : les traitements ont pour but de soigner le cancer*. Parfois, ils

    entraînent des conséquences désagréables pour le malade qu’on appelle des

    effets secondaires. Il y a deux types d’effets secondaires : les effets secondaires

    immédiats et les effets secondaires tardifs.

    Les effets secondaires immédiats sont des effets à court terme : nausées, perte

    de cheveux, etc. Temporaires, ils disparaissent généralement après la fin des traitements.

    Les effets secondaires tardifs sont des effets à long terme et peuvent persister

    25

    longtemps après l’arrêt des traitements, parfois jusqu’à la fin de la vie. Ils sont

    alors appelés séquelles.

    Si les effets secondaires sont fréquents, ils n’apparaissent pas de façon obligatoire

    ni systématique. Ils dépendent des traitements reçus, des doses administrées, du

    type de cancer* et de la façon dont chacun réagit aux traitements.

    Examen radiologique : examen qui permet d’obtenir des images d’une partie du

    corps ou des organes. Il s’agit d’un examen d'imagerie. Il existe différents types

    d’examens radiologiques : échographie*, scanner*, IRM*, scintigraphie*).

    G

    Ganglion : les ganglions sont de petits renflements répartis le long des vaisseaux

    lymphatiques* et disposés dans certaines parties du corps.

    Les ganglions jouent un rôle essentiel dans la protection du corps contre les

    infections ou les cellules* cancéreuses. Ils sont soit superficiels (dans le cou,

    l’aisselle, l’aine), soit profonds (dans l’abdomen, le thorax). Ils mesurent normalement

    moins d‘un centimètre de diamètre.

    Gène : petite partie d’un chromosome* comportant une information indispensable

    au fonctionnement de la cellule.

    I

    INSS (International Neuroblatoma Staging System) : classification internationale

    qui différencie les neuroblastomes par stade (1 à 4) selon le type de la tumeur et

    ses caractéristiques (taille, opérabilité et dissémination vers d’autres organes).

    IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) : technique d’examen qui montre

    des images d’une partie du corps ou des organes. Cette technique d’imagerie

    repose sur la différence de magnétisme des tissus.

    L

    Lymphatique (système lymphatique) : le système lymphatique est composé

    d'un ensemble de ganglions* et de vaisseaux lymphatiques.

    Les ganglions jouent un rôle essentiel dans la protection de l’organisme contre

    les infections ou les cellules* cancéreuses.

    M

    Métastase : migration (on dit aussi dissémination ou propagation) de cellules*

    cancéreuses qui proviennent d'une tumeur primaire et qui se développent dans

    un autre organe. On parle aussi de maladie métastatique ou de localisation

    secondaire du cancer.

    26

    Moelle osseuse : substance se trouvant à l’intérieur des os qui produit les différentes

    cellules du sang (globules rouges qui transportent l’oxygène, globules blancs qui

    défendent l’organisme contre les infections et plaquettes qui arrêtent les saignements

    et permettent la cicatrisation).

    N

     (Gène MYCN) : petite partie du chromosome* n°2. Ce gène a un rôle dans

    la division de la cellule. Quand il est copié en plusieurs exemplaires, la division

    s’accélère.


    Ponction/Prélèvement : ce geste consiste à introduire une aiguille dans une partie

    du corps afin de prélever du tissu*, des cellules*, du liquide ou du sang, en

    fonction du type d’analyses à réaliser.

    En cas de prélèvement de cellules, on parle de ponction cytologique ; en cas de

    prélèvement de tissu, on parle de biopsie*.

    Prélèvement : Voir ponction*.

    Radiographie : technique d'examen qui permet d’obtenir des images d'une

    partie du corps à l’aide de rayons X. Il s’agit d’un examen d'imagerie.

    Radiothérapie : traitement local du cancer* à l’aide d’un appareil qui émet des

    rayons. Ces rayons dirigés vers la tumeur vont la détruire.

    Ce traitement se fait dans un service spécialisé de radiothérapie. On parle aussi

    de rayons.

    Rayons : voir radiothérapie*.

    Rechute/Récidive : réapparition des signes ou des symptômes* signalant la

    présence du cancer. Cette réapparition peut survenir très tôt après les

    traitements, mais aussi après une longue période de guérison apparente.

    Récidive : voir rechute*.

    Rémission : diminution, voire disparition des signes* ou des symptômes du

    cancer.


    Scanner : technique d’examen qui permet d’obtenir des images du corps en

    coupes, à l’aide de rayons X. Il s’agit d’un examen d’imagerie.

    27

    Scintigraphie : technique d’examen qui montre des images du squelette osseux

    ou de la tumeur. Cette technique d’imagerie utilise des produits faiblement

    radioactifs qui, une fois injectés, se fixent sur les tissus osseux.

    Séquelle : voir effet secondaire*.

    Signe/Symptôme : manifestation anormale observée par le patient ou par le médecin.

    Standard : un traitement est un standard lorsqu’il a été validé par des essais

    thérapeutiques. Ces études ont montré que, pour une même situation, les bénéfices

    de ce traitement sont clairement supérieurs à ceux des autres traitements.

    Le traitement standard est proposé de façon systématique dans une situation

    donnée. Il peut arriver que le médecin ne puisse pas appliquer le traitement

    standard du fait de facteurs particuliers à l’enfant ou à sa maladie. Le médecin

    propose alors un ou plusieurs traitements mieux adaptés à la situation.

    Sternum : os plat situé en avant de la cage thoracique.

    Système nerveux autonome : système nerveux qui dirige certaines fonctions

    automatiques du corps. Ce système nerveux est constitué de deux parties : le

    système parasympathique et le système sympathique. C’est dans le

    système nerveux sympathique que peut se développer un neuroblastome.

    T

    Thorax : partie du corps dans laquelle se logent le coeur et les poumons, sous

    les côtes et le sternum*.

    Tissu : ensemble de cellules identiques qui ont une même fonction (tissu

    musculaire, tissu osseux par exemple).

    Tumeur : voir cancer*.

     

    Un guide à l’usage de l’enfant, des parents et des familles.
    Ce guide présente des informations sur le neuroblastome.
    Ces informations sont destinées aux parents d’enfants
    malades et à leur entourage. Il tente d'expliquer, avec des
    mots que nous avons souhaités simples et clairs, ce que les
    médecins savent actuellement du neuroblastome, de son
    diagnostic et de ses traitements.
    Pour les enfants de moins de 6 ans atteints de neuroblastome,
    une bande dessinée intitulée “Raconte-moi le neuroblastome”
    a été réalisée. Cette bande dessinée pourra être
    lue par leur médecin ou leur parents.
    Le guide “Comprendre le neuroblastome” a pour objectif
    d’aider les parents d’enfants atteints de neuroblastome à
    mieux comprendre cette maladie. Il doit leur permettre de
    mieux suivre les différentes étapes du diagnostic, des traitements
    et de la surveillance de leur enfant. Comprendre peut
    aider à mieux vivre la maladie, les hospitalisations et les
    traitements qui vont être proposés.
    Sans remplacer les relations individuelles et personnelles
    établies avec le médecin, ce guide est là pour aider les
    parents à communiquer plus facilement avec lui. Un des
    objectifs est de les aider à mieux poser leurs questions. En
    effet, il est parfois difficile de formuler ce que l’on souhaite
    dire. Ce guide peut permettre de retenir plus facilement
    les explications du médecin, ainsi que celles de l’équipe
    médicale. Le médecin ne sait pas toujours quelles sont les
    attentes des parents, leurs questions, leurs difficultés ou
    leurs inquiétudes. Il ne faut pas que les parents hésitent à
    poser toutes les questions qui les préoccupent. Le médecin
    fera son possible pour leur répondre et pourra les orienter
    vers d’autres personnes si nécessaire.
    Ces informations peuvent également être consultées à
    domicile, ce qui permet d’en discuter avec des membres de
    la famille ou de l’entourage. Chaque chapitre de ce guide se
    lit indépendamment. Il peut être consulté en fonction des
    préoccupations et des différents moments de la maladie de
    l’enfant.
    Un glossaire, situé à la fin du document explique le
    vocabulaire médical souvent utilisé par l’équipe soignante.
    Les mots qui se trouvent dans le glossaire sont accompagnés
    d’un astérisque dans le texte.
    Ce guide est issu du projet SOR SAVOIR PATIENT
    (Standards, Options et Recommandations pour le Savoir
    des Patients), projet mené par la Fédération Nationale des
    Centres de Lutte Contre le Cancer (FNCLCC) et les
    20 Centres de Lutte Contre le Cancer, en collaboration avec
    la Ligue Nationale Contre le Cancer. Ce projet s’intègre
    dans une démarche d’amélioration de la qualité des soins
    des enfants atteints de cancer.
    Les informations médicales de ce guide sont extraites
    d’un document scientifique élaboré par des experts spécialistes
    du neuroblastome, de la SFOP (Société Française
    d’Oncologie Pédiatrique) : les Standards, Options et
    Recommandations (appelés SOR). Ces SOR, destinés aux
    spécialistes, résument les résultats des recherches publiées
    dans les revues scientifiques dans le domaine du cancer.
    Les SOR, écrits pour des médecins, sont disponibles, soit
    sous forme d’un livret auprès de l’éditeur, soit sur
    le site Internet de la FNCLCC (101, rue de Tolbiac 75013
    PARIS - Tél : 01 44 23 04 04 - www.fnclcc.fr).
    Le guide "Comprendre le neuroblastome" est une version
    adaptée de ces SOR médicaux. Il s’agit d’une "traduction"
    en langage non scientifique, réalisée par une équipe
    pluri-disciplinaire (cf. membres du groupe de travail). Ce
    guide a été ensuite adapté en fonction des besoins exprimés
    par des parents d’enfants malades. L’ensemble des informations
    médicales présentées dans ce guide a été validé
    par des médecins spécialistes du neuroblastome (cf. liste
    des relecteurs).
    3
    4
    Membres du groupe de travail
    C. Bergeron, Centre Léon Bérard, Lyon (oncocologue pédiatre, coordonnateur
    du groupe de travail) ; J. Carretier, FNCLCC, Paris (chargé de mission
    en santé) ; V. Delavigne, Université de Rouen, Mont Saint Aignan (linguiste) ;
    F. Demma, Lyon (infirmière) ; E. Esteves, FNCLCC, Paris (secrétaire) ;
    B. Fervers, FNCLCC, Paris (oncologue médicale, coordinatrice des SOR) ;
    L. Leichtnam, FNCLCC, Paris (chargée de mission en santé) ; T. Philip,
    Centre Léon Bérard, Lyon (Pédiatre, Président de la FNCLCC et Directeur des
    SOR) ; M. Véron, FNCLCC, Paris (cadre infirmier).
    Relecteurs
    C. Carrie, Centre Léon Bérard, Lyon ; V. Combaret, Centre Léon Bérard, Lyon ;
    O. Hartmann, Institut Gustave Roussy, Villejuif ; H. Rubie, Hôpital des
    Enfants, Toulouse ; P. Thiesse, Centre Léon Bérard, Lyon ; membres du bureau
    de la SFOP.
    Membres du comité d’organisation des SOR
    A. Bataillard, FNCLCC, Paris (médecin généraliste, méthodologiste) ;
    P. Bey, Centre Alexis Vautrin, Vandoeuvre-les-Nancy (radiothérapeute, membre
    du Bureau exécutif) ; M.P. Blanc-Vincent, FNCLCC, Paris (pharmacien,
    responsable méthodologiste) ; J. Carretier, FNCLCC, Paris (chargé de
    mission en santé, méthodologiste) ; S. Debuiche, FNCLCC, Paris (chargée de la
    gestion administrative et logistique) ; V. Delavigne ; Université de Rouen, Mont
    Saint Aignan (linguiste) ; F. Farsi, Centre Léon Berard, Lyon (médecin de Santé
    Publique, méthodologiste associée) ; B. Fervers, FNCLCC, Paris (oncologue
    médicale, coordinatrice des SOR) ; G. Gory-Delabaere, FNCLCC, Paris
    (pharmacien, méthodologiste) ; S. Guillo, FNCLCC, Paris (documentaliste) ;
    H. Hoarau, Institut Bergonié (anthropologue) ; L. Leichtnam, FNCLCC, Paris
    (chargée de mission en santé, méthodologiste) ; E. Luporsi, Centre Alexis Vautrin,
    Vandoeuvre-les-Nancy (oncologue médicale, méthodologiste associée) ; T. Philip,
    Centre Léon Bérard, Lyon (pédiatre, directeur des SOR, membre du Bureau
    exécutif) ; J.L. Renaud-Salis, Institut Bergonié, Bordeaux (chirurgien, expert
    associé) ; S. Theobald, Centre Paul Strauss, Strasbourg (médecin de Santé
    Publique, méthodologiste associé) ; M. Véron, FNCLCC, Paris (cadre infirmier).
    Le Neuroblastome
    1.1 Qu’est-ce que le neuroblastome ?
    Le neuroblastome est un cancer*. Il est découvert le plus
    souvent chez l’enfant avant l’âge de 6 ans.
    1.2 Qu’est-ce qu’un cancer ?
    Le cancer est une maladie de la cellule*. La cellule est l’unité
    de base de la vie. Il existe dans le corps plus de deux cents
    types de cellules différentes (cellule musculaire, cellule de la
    peau, cellule du sang, cellule des os, cellule nerveuse, etc.).
    Chacune a un rôle précis. C’est grâce à la reproduction
    des cellules normales que le corps humain peut grandir
    jusqu’à l’âge adulte, que les cellules mortes sont
    remplacées et que les blessures guérissent. Cette multiplication
    est alors normale et indispensable à la vie. Une
    cellule cancéreuse provient d’une cellule normale qui a
    subi d’importantes modifications. Ces modifications
    sont progressives : il faut une accumulation de plusieurs
    modifications avant qu’une cellule devienne cancéreuse.
    Les cellules cancéreuses se multiplient de manière
    désordonnée au point de former une masse. Cette
    masse est appelée "tumeur*". Les cellules cancéreuses
    peuvent également envahir et détruire les tissus sains
    avoisinants et empêcher leur fonctionnement normal.
    Il arrive que les cellules cancéreuses se détachent de
    la tumeur originale (dite "tumeur primitive") et se
    propagent par les vaisseaux sanguins ou lymphatiques
    vers d’autres parties du corps et y former une autre
    tumeur, dite "tumeur secondaire" ou métastase*. Les
    cellules de neuroblastome peuvent s’installer notamment
    dans les os ou dans la moelle osseuse*. On parle alors de
    neuroblastome métastatique ou disséminé.
    1.3 Le neuroblastome est-il un cancer fréquent ?
    Le neuroblastome est un cancer rare : 130 à 150 cas sont
    diagnostiqués chaque année en France.
    5
    1
    Chez les enfants de moins de 6 ans, le neuroblastome reste
    néanmoins le cancer le plus fréquent. Il est bien connu des centres
    spécialisés dans la prise en charge des cancers de l’enfant.
    1.4 D’où vient le neuroblastome ?
    L’enfant se développe à partir d’une seule cellule (qui est la
    réunion d’un spermatozoïde et d’un ovule). Cette cellule va
    se diviser pour en donner deux, puis quatre, puis huit, etc.
    A force de se diviser et de se spécialiser, ces cellules vont
    former un organisme constitué de milliards de cellules. Des
    cellules vont s’assembler et composeront des tissus*.
    Certains de ces tissus formeront des organes comme les os,
    le coeur, les poumons, les muscles, la peau ; d’autres encore
    constitueront ce qu’on appelle le système nerveux (le cerveau,
    la moelle épinière* et les nerfs). Une partie du système nerveux
    dirige certaines fonctions automatiques. On parle du système
    nerveux autonome*.
    Ce système nerveux autonome est
    composé en partie d’un système
    nerveux appelé "sympathique". Sans
    que l’on sache encore très bien
    pourquoi, il arrive qu’une cellule du
    système nerveux sympathique devienne
    anormale : elle se divise alors sans
    aucun contrôle et finit par former une
    tumeur appelée neuroblastome. Il est
    important de comprendre que le neuroblastome
    n’est pas une maladie unique
    avec une cause unique et un traitement
    unique. Il y a plusieurs formes de neuroblastomes
    qui ont chacune leurs traitements
    spécifiques. Le schéma ci-contre
    montre la localisation du système nerveux
    sympathique. Les neuroblastome
    se développent au niveau de ce système
    nerveux. C’est la raison pour laquelle les
    neuroblastomes se trouvent le plus
    souvent au niveau du ventre (sur une
    glande* située au-dessus du rein : la
    glande surrénale, ou de chaque côté de
    la colonne vertébrale). Parfois, ils
    apparaissent au niveau du thorax* et,
    plus rarement, au niveau du cou.
    Les cellules
    de neuroblastome
    30 % au niveau du thorax
    50 % au niveau du ventre
    10 % au niveau du pelvis
    SYSTÈME NERVEUX SYMPATIQUE
    LOCALISATIONS DES NEUROBLASTOMES
    6
    GANGLION
    NERVEUX
    SYMPATHIQUE
    REIN
    GLANDE
    SURRÉNALE
    10 % au niveau du cou
    1.5 Quelles sont les causes du neuroblastome ?
    On ne connaît pas actuellement les facteurs à l’origine du
    développement d’un neuroblastome.
    Aucun facteur ne semble lié à l’environnement (boisson,
    alimentation, pollution, tabac) ou à la manière dont vivent
    la famille et l’enfant. Il n’y a pas non plus de cause
    infectieuse. Le neuroblastome n’est pas contagieux. Il ne
    présente pas de facteur héréditaire puisque les familles dans
    lesquelles on retrouve plus d’un cas de neuroblastome sont
    extrêmement rares.
    En revanche, nous savons qu’un neuroblastome présente
    des anomalies dans le centre de la cellule (appelé "noyau"
    de la cellule).
    Ce noyau contient des petits bâtonnets que l’on
    appelle les chromosomes*. Dans toutes les cellules
    de l’homme, on retrouve toujours le même
    nombre de chromosomes : 46. Chacun porte un
    numéro. Ces chromosomes sont très importants :
    chacun contient un très grand nombre de gènes*
    qui servent à faire fonctionner normalement la
    cellule. Il arrive que les chromosomes présentent
    des anomalies qui atteignent certains gènes. Le
    programme de fonctionnement est alors déréglé et la cellule
    va se comporter de façon anormale.
    Dans le noyau d’une cellule d’un neuroblastome, il arrive
    qu’il y ait beaucoup trop de chromosomes. Parfois il peut
    manquer un petit bout du chromosome 1. Parfois, il existe
    un bout en plus sur le chromosome 17. Parfois encore, on
    retrouve un gène qui se trouve sur le chromosome 2 copié à
    plusieurs exemplaires et que l’on appelle gène MYCN*. Mais
    nous ne connaissons pas encore les
    raisons pour lesquelles ces anomalies
    génétiques apparaissent.
    Le bout en plus du chromosome 17,
    le bout en moins du chromosome 1 et
    les copies du gène MYCN sur le chromosome
    2 favorisent la multiplication des
    cellules de neuroblastome.
    46 chromosomes
    Gène MYCN amplifié
    au niveau du noyau
    7
    Le Diagnostic
    8
    Cette partie du document doit vous permettre de repérer les étapes
    nécessaires au diagnostic* du neuroblastome et de mieux comprendre
    les différents examens et consultations que le médecin peut proposer.
    Le diagnostic est la démarche qui permet de reconnaître la maladie
    dont votre enfant souffre, de savoir si c’est un cancer ou non. Si c’est
    un cancer, le médecin doit déterminer de quel type de cancer il s’agit,
    quelle en est la gravité. Le médecin a donc besoin d'informations
    complètes avant de proposer un traitement.
    Le diagnostic permet d’identifier la maladie à l’origine des
    signes* ou des symptômes* que présente l’enfant. Toutefois,
    les signes et les symptômes qui amènent les parents à
    consulter leur médecin ne sont pas toujours particuliers au
    neuroblastome et peuvent faire penser à d’autres maladies.
    En effet, il s’agit généralement de maux de ventre, de
    douleurs dans les jambes ou au niveau des articulations, de
    fatigue ou de fièvre. Parfois, la présence d’un hématome
    apparu autour des deux yeux oriente le médecin vers
    un diagnostic de neuroblastome. Dès que l’on suspecte
    fortement un neuroblastome, votre enfant est confié à une
    équipe spécialisée qui va procéder à un bilan*.
    Le délai entre la découverte de quelque chose d'anormal et
    le début d'un traitement peut sembler très long. Ce délai est
    indispensable afin de réaliser un ensemble d’examens. Les
    informations obtenues vont permettre d’établir un
    diagnostic exact et précis. Celui-ci permet d’élaborer ensuite
    un programme, c'est-à-dire de proposer le meilleur traitement
    adapté à l’enfant ainsi qu’à sa maladie et la meilleure
    façon de le réaliser.
    2.1 Le bilan : quels sont les examens pratiqués
    pour établir un diagnostic ?
    2.1.1 L’EXAMEN CLINIQUE
    Le médecin interroge les parents sur la santé de l’enfant
    Comment savoir si c’est un neuroblastome ? 2
    depuis sa naissance (maladies, accidents, etc.), ce qu’on
    appelle les antécédents.
    Le médecin interroge les parents et l’enfant pour connaître
    l’histoire de la maladie, leur demande la façon dont les
    signes* et les symptômes* sont apparus.
    Ensuite, le médecin examine l’enfant afin de rechercher
    d’éventuels signes anormaux : boule, hématome, endroit
    douloureux, difficulté à bouger les membres, etc.
    L’examen clinique permet de voir quels sont les autres
    examens à réaliser.
    Généralement, le bilan comprend : •des examens par prélèvements* (sang, urines), •différents examens radiologiques* qui ont pour but de
    bien situer la tumeur, ses limites et sa taille (scintigraphie*,
    échographie* et/ou scanner* et/ou IRM*), •des examens au microscope que l’on appelle examens
    anatomo-pathologiques* : un fragment de la tumeur* et un
    peu de moelle des os* sont observés au microscope. Ce
    sont ces examens qui permettent de découvrir exactement
    de quel type de tumeur il s’agit.
    2.1.2 LES EXAMENS RADIOLOGIQUES
    Les examens radiologiques et scintigraphiques ont pour
    but de localiser la tumeur et de vérifier si elle s’est propagée
    à d’autres parties du corps.
    Les examens radiologiques et scintigraphiques montrent
    des images de l’intérieur du corps. Ces examens sont
    importants car grâce aux images obtenues, il est possible de
    localiser exactement la tumeur et de déterminer si elle gêne
    les organes et/ou les vaisseaux sanguins qui sont à proximité.
    Ces examens permettent également de savoir si la tumeur
    peut être enlevée totalement par chirurgie. Si ce n’est pas le
    cas, les images montrent où il est possible d’effectuer un
    prélèvement sur la tumeur afin de l’identifier.
    Certains examens peuvent être faits rapidement, comme : •une échographie de l’abdomen, •une radiographie* des poumons.
    9
    10
    D’autres examens nécessitent plus de préparation de
    l’enfant. Ils demandent plus de temps.
    C’est le cas du : •scanner ou de l’IRM, •de la scintigraphie.
    Chez l’enfant de moins d’un an, une radiographie du
    squelette entier peut être demandée.
    2.1.2.1 L’échographie
    L’échographie est un examen réalisé avec une sonde (sorte de
    gros crayon) reliée à un écran de télévision et à un ordinateur.
    Cette sonde envoie des ultrasons qui permettent de regarder
    l’intérieur du corps à travers la peau. Cet examen est identique
    à celui qui permet de voir l’enfant dans le ventre de la mère lors
    d’une grossesse. Ces ultrasons sont arrêtés par l’air ou par les
    os. L’échographie ne permet donc pas de tout voir.
    L’enfant est allongé sur un lit. Le médecin radiologue passe
    un produit sur la partie du corps de l’enfant à examiner. Ce
    produit est un gel qui permet à la sonde de mieux glisser sur
    la peau et de faciliter l’observation.
    Cet examen n’est pas douloureux. Il nécessite souvent que l’enfant
    soit à jeun. Sa durée est d’environ quinze minutes.
    2.1.2.2 Le scanner
    Le scanner est un gros anneau relié à un ordinateur
    qui permet d’examiner avec précision
    certaines parties du corps de l’enfant grâce à
    des rayons X : le thorax, le ventre ou le crâne
    par exemple.
    L’enfant est installé sur un lit mobile qui se
    déplace lentement à l’intérieur de l’anneau. Le
    manipulateur est placé derrière une vitre
    et explique à l’enfant ce qui se passe. Une
    injection est faite au cours de l’examen.
    Elle permet de mieux voir les vaisseaux sanguins. Au fur et à
    mesure que le lit de l’enfant passe dans l’anneau, des photos
    sont prises : elles apparaissent petit à petit sur l’écran.
    Cet examen nécessite une piqûre mais n’est pas douloureux par la suite.
    Scanner
    Scintigraphie
    ou mIBG
    L’enfant doit être à jeun. Sa durée est d’environ une
    demi-heure.
    2.1.2.3 La scintigraphie
    La scintigraphie permet de voir où
    s’accumule un produit radioactif. Pour le
    neuroblastome, le produit est la mIBG.
    L’enfant est allongé sur un lit. Le produit lui est injecté par
    piqûre la veille de l’examen. Grâce à une caméra spéciale
    (gamma caméra), l’appareil qui se déplace autour de l’enfant
    obtient des images des zones où le produit s’est accumulé.
    Cet examen nécessite une piqûre mais n’est pas douloureux par la
    suite. Sa durée varie de quinze minutes à une heure, parfois plus. Il
    faut pouvoir rester immobile.
    2.1.2.4 L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique)
    L’appareil qui permet de réaliser une IRM est une sorte
    de tunnel relié à un ordinateur. L’IRM utilise un champ
    magnétique. Elle permet d’observer avec précision le crâne, le
    thorax ou l’abdomen. Un manipulateur installe l’enfant sur
    un lit mobile. Il lui place sur la tête une sorte de casque de
    cosmonaute qui enregistre le signal émis par le corps. Le lit
    va se positionner lentement à l’intérieur du tunnel. Pendant
    tout l’examen, il est recommandé de ne pas bouger car les
    images seraient très floues. Comme pour le scanner, il
    ne faut pas s’impatienter : l’ordinateur met du temps à
    afficher les images qui ont été prises. La machine fait
    du bruit comme un marteau piqueur, mais l’enfant peut
    écouter de la musique avec un casque.
    Cet examen nécessite une piqûre mais n’est pas douloureux par la
    suite. Sa durée varie entre une demi-heure et trois quarts d’heure.
    L’enfant doit rester immobile. Pour cela, un médicament donné
    avant l’examen permet de le calmer.
    2.1.3 LES EXAMENS PAR PRÉLÈVEMENTS (URINES, SANG)
    2.1.3.1 L’examen des urines
    Les catécholamines sont des substances que l’on trouve
    normalement à des taux très faibles dans l’organisme.
    11
    12
    Dans la majorité des neuroblastomes, la production de ces
    catécholamines augmente fortement. Elles sont éliminées
    par les urines de l’enfant. L’analyse des urines permet donc
    de déterminer si le taux de catécholamines est trop élevé. Si
    c’est le cas, on peut fortement soupçonner que la tumeur
    est un neuroblastome. Trois types de catécholamines sont
    dosés : l’acide homovanilique (HVA), l’acide vanylmandilique
    (VMA) et la Dopamine. L’analyse de ces
    substances dans les urines nécessite de recueillir les urines
    de l’enfant durant vingt-quatre heures.
    2.1.3.2 L’examen de sang
    Les prises de sang permettent seulement de juger de la
    façon dont les organes de l’enfant fonctionnent (le foie et
    le rein en particulier). Rien dans le sang ne permet de
    diagnostiquer un neuroblastome.
    2.1.3.3 L’examen des cellules de neuroblastome :
    l’examen anatomo-cyto-pathologique.
    L’examen anatomo-cyto-pathologique* est indispensable car
    c’est le seul qui garantit le diagnostic, autrement dit, qui
    permet d’identifier la tumeur avec exactitude.
    Qu’est-ce qui est nécessaire à cet examen ?
    En vue de l’examen, un échantillon de la tumeur* est prélevé
    par le radiologue ou par le chirurgien. Ce prélèvement se fait
    habituellement sous anesthésie générale* (l’enfant est
    complètement endormi).
    On procède en même temps à des prélèvements dans la
    moelle osseuse (organe qui fabrique le sang). Ce sont des
    biopsies ostéo-médullaires* et des myélogrammes*. Les experts
    internationaux se sont mis d’accord pour effectuer au
    minimum deux biopsies ostéo-médullaires et quatre
    myélogrammes.
    Que fait le médecin chargé des examens anatomo-pathologiques ?
    L’examen anatomo-pathologique, souvent abrégé en "anapath",
    consiste à analyser au microscope un échantillon de la tumeur.
    L’addition de certains produits colore les cellules* cancéreuses
    qui sont ainsi repérables au microscope.
    Cet examen est effectué par un médecin anatomo-pathologiste.
    Le médecin anatomo-pathologiste confie des
    échantillons au biologiste pour étudier les anomalies
    de l’ADN (constituant essentiel des
    chromosomes* de la cellule) des cellules cancéreuses.
    Il examine notamment les anomalies du
    gène MYCN*. Cela permet de savoir comment
    s’attaquer aux cellules et de choisir ainsi au
    mieux le traitement.
    Le médecin anatomo-pathologiste examine également les
    deux biopsies osseuses et les quatre myélogrammes. Ces
    examens permettent de savoir si des cellules cancéreuses se
    trouvent dans la moelle osseuse. Il faut savoir qu’on ne traite
    jamais un enfant lorsqu’on ne fait que soupçonner un
    neuroblastome, sauf certaines urgences. Un traitement ne
    débute que lorsque le diagnostic de neuroblastome est
    confirmé par l’examen anatomo-pathologique et que le
    bilan complet a montré si cette tumeur était localisée ou si
    des métastases* existaient.
    Ces examens font partie des méthodes reconnues par
    l’ensemble des experts. Ce sont des standards*.
    2.2 Les différents types de neuroblastome
    Les travaux de recherche permettent actuellement de
    distinguer trois neuroblastomes différents : •une maladie qui peut guérir toute seule ou avec un
    traitement très léger, •une maladie souvent guérissable avec un traitement adapté, •une troisième maladie très agressive plus difficile à guérir
    et qui nécessite un traitement beaucoup plus fort.
    L'âge de l'enfant lors du diagnostic (soit inférieur à un an,
    soit égal ou supérieur à un an), le caractère localisé ou
    13
    Examen
    de la tumeur
    au microscope
    14
    disséminé et les anomalies du gène MYCN, suffisent actuellement
    pour choisir le traitement le plus adapté en fonction
    du neuroblastome.
    2.2.1 COMMENT SONT CLASSÉS LES NEUROBLASTOMES ?
    Différentes classifications des neuroblastomes ont été
    établies, variables selon les pays. Ces classifications ont
    pour but de distinguer les différents types de neuroblastomes,
    afin d’adapter le traitement. En 1993, des spécialistes européens
    et américains ont décidé de proposer une classification
    internationale qui doit permettre de comparer les
    résultats des différents traitements. Cette classification
    porte le nom d’International Neuroblastoma Staging
    System (INSS*). La classification TNM renseigne sur la taille
    de la tumeur (T), le nombre de ganglions* atteints (N : en
    anglais ganglion se dit "Node") et enfin, sur la présence ou
    non de métastases* (M). Les classifications TNM et l'INSS
    sont les deux classifications utilisées en Europe.
    Quelle que soit la classification employée, l’important est de
    savoir si la tumeur est métastatique (disséminée) ou non :
    •si les cellules sont restées à l’intérieur de la tumeur primitive
    et ne sont pas allées vers d’autres organes ou d’autres
    régions du corps, on parle de neuroblastome localisé ;
    •si certaines cellules ont quitté la tumeur, on parle de
    neuroblastome disséminé.
    Les neuroblastomes disséminés ou métastatiques correspondent
    aux neuroblastomes dont certaines cellules ont quitté la
    tumeur. Les cellules ont envahi d’autres organes ou régions
    du corps notamment la moelle osseuse* et les os. C’est le cas
    pour cinq enfants sur dix lorsque le neuroblastome est
    découvert après l’âge d’un an. Cette dissémination n’est
    pas due à un retard de diagnostic, mais aux caractéristiques
    spécifiques de certains neuroblastomes.
    15
    EN RÉSUMÉ
    Le neuroblastome est un cancer de l’enfant qui se
    développe généralement avant 6 ans.
    C’est un cancer qui doit être pris en charge dans des
    centres spécialisés dans les traitements des cancers de
    l’enfant. Dès lors que l’on soupçonne un neuroblastome,
    des examens doivent être réalisés. Ce sont : •une analyse des urines, •des examens radiologiques (échographie abdominale,
    scanner, scintigraphie ou IRM), •un examen de la tumeur et de la moelle osseuse, •un examen du noyau des cellules pour étudier ses
    anomalies et le gène MYCN en particulier.
    On peut alors identifier le type de neuroblastome et
    adapter le traitement.
    16
    Différents traitements sont possibles pour soigner
    un enfant qui présente un neuroblastome. Chacun de ces
    traitements est bien connu par les centres spécialisés
    des cancers de l’enfant. Afin de déterminer le traitement
    adapté, efficace et présentant le moins de risques pour
    l’enfant, plusieurs spécialistes (médecin radiologue,
    chirurgien, radiothérapeute, pédiatre cancérologue)
    se concertent. La décision est donc multidisciplinaire.
    La coordination entre chacun est essentielle pour assurer à
    l’enfant les meilleures chances de guérison. C’est le pédiatre
    cancérologue qui organise cette coordination.
    3.1 Quels sont les différents traitements possibles ?
    Il n’existe pas de traitement universel. Les traitements sont
    proposés dans le cadre de la recherche scientifique. C’est la
    seule voie connue pour soigner au mieux les enfants. Les
    études scientifiques ont déterminé les meilleurs traitements
    pour chaque type de neuroblastome en fonction de l’âge
    de l’enfant. Les protocoles, qui décrivent de façon précise
    les conditions et le déroulement du traitement, sont
    nationaux et parfois internationaux.
    On distingue deux types de traitements possibles :
    •les traitements loco-régionaux : la tumeur* est enlevée ou
    détruite directement à l’endroit où elle se trouve. Les traitements
    loco-régionaux sont la chirurgie et la radiothérapie* ;
    •les traitements généraux. Ce sont des traitements qui
    agissent dans tout l’organisme de l’enfant, à la fois sur
    la tumeur et là où peuvent se trouver les métastases*. C’est
    le cas de la chimiothérapie*.
    Traitements Quels sont les moyens pour lutter contre
    un neuroblastome ?
    3
    3.1.1 LA CHIRURGIE
    La chirurgie est une arme importante pour le traitement du
    neuroblastome. Le but de ce traitement local est d’enlever
    la tumeur. La chirurgie devra être la plus complète possible,
    c’est-à-dire ôter dans la mesure du possible la totalité de la
    tumeur, sans prendre de risques vitaux pour l’enfant.
    Les différentes images radiologiques (scanner ou IRM*)
    obtenues lors du bilan diagnostique* permettent d’évaluer les
    risques de la chirurgie.
    3.1.2 LA RADIOTHÉRAPIE
    Comme la chirurgie, la radiothérapie* est un traitement locorégional
    du cancer : elle permet d’éliminer directement
    la tumeur à l’endroit où elle se trouve. Cette technique
    consiste à utiliser des rayons* (appelés rayons X ou photons)
    qui vont atteindre la tumeur, abîmer les
    cellules cancéreuses et les rendre incapables
    de se diviser. Si les cellules ne peuvent plus se
    diviser, elles disparaîtront.
    La radiothérapie est utilisée depuis longtemps
    pour traiter les cancers. Dans le cas précis
    du neuroblastome, les études scientifiques
    internationales ont montré l’efficacité de ce
    traitement. La décision de faire ou non
    une radiothérapie dépend du type et du stade de neuroblastome
    ainsi que de l'âge de l’enfant. La radiothérapie
    entraîne chez le petit enfant des troubles de croissance et
    cette complication joue un rôle dans le choix du traitement.
    3.1.3 LA CHIMIOTHÉRAPIE
    La chimiothérapie consiste à traiter le cancer* par des
    produits chimiques : les médicaments. Ces médicaments
    sont appelés médicaments anti-tumoraux (contre la
    tumeur) ou anticancéreux (contre le cancer). Ces
    médicaments agissent par voie générale, c'est-à-dire qu’ils
    ont un effet à la fois sur la tumeur et dans l'ensemble du
    corps. Ces médicaments sont introduits dans des veines par
    l’intermédiaire d’un tuyau appelé cathéter* ou chambre
    implantable selon sa forme. Le but de ces médicaments est
    de détruire les cellules cancéreuses quel que soit l’endroit
    où elles se trouvent, et d’empêcher leur division, ce qui va
    provoquer leur disparition.
    17
    Séance
    de radiothérapie
    18
    Les médicaments de chimiothérapie sont nombreux.
    L’action d’un médicament utilisé seul peut ne pas être
    suffisante. C’est pourquoi ils sont associés entre eux : cela
    permet d’augmenter leur efficacité. Les combinaisons
    de plusieurs médicaments de chimiothérapie
    composent ce qu’on appelle des protocoles
    de chimio-thérapie. Ces protocoles de chimiothérapie
    sont particuliers à chaque cancer. Ils
    sont établis en fonction de leur efficacité sur le
    cancer et de leurs effets toxiques sur l’organisme
    (ils peuvent en effet provoquer des effets
    secondaires* ou des séquelles*). Les doses de ces
    médicaments sont ensuite calculées en fonction
    du poids de l’enfant et de sa taille.
    Le neuroblastome est une tumeur "chimiosensible",
    c’est-à-dire que les chimiothérapies
    peuvent la faire diminuer de volume.
    Les principaux médicaments utilisés sont : •le cyclophosphamide ; •la doxorubicine (produit rouge) ; •l’étoposide ; •les sels de platine ; •la vincristine.
    Si la chimiothérapie est toxique pour la tumeur, elle entraîne
    des effets secondaires tels que des nausées et vomissements,
    une alopécie (perte de cheveux temporaire), une
    aplasie* et parfois, en fonction des médicaments et doses
    administrés, une stérilité définitive.
    3.2 Selon quels critères choisit-on les différents
    traitements ?
    Différents traitements sont possibles pour soigner un
    enfant atteint d’un neuroblastome. Le choix de ces
    traitements dépend : •de l’âge de l’enfant (moins ou plus d’un an) ; •du stade de neuroblastome (localisé ou disséminé) ; •des anomalies de la cellule du neuroblastome (copies du
    gène MYCN* ou non).
    3
    2
    1
    4
    1. Chambre
    2. Pansement
    post-opératoire
    3. Cathéter
    sous-cutané
    4. Cathéter
    intraveineux
    Chambre
    implantable
    et cathéter
    Ce neuroblastome disséminé du jeune enfant est appelé 4 S,
    “S” comme spécial, à cause de sa présentation particulière.
    Cette forme particulière de neuroblastome disséminé
    atteint le plus souvent les enfants de moins de 6 mois. C’est
    le foie qui est le plus fréquemment touché par les métastases
    du neuroblastome. Il existe deux situations différentes
    en fonction des signes et des symptômes que présente l’enfant
    : •Soit l’enfant a des symptômes ou des signes graves (très
    gros ventre, gêne pour respirer, etc…) : cette forme de
    neuroblastome est une forme dite “bruyante”. Il convient
    alors de proposer rapidement un traitement par chimiothérapie*
    tout en adaptant les doses au poids de l’enfant.
    Une légère radiothérapie sur le foie est parfois nécessaire ;
    •Soit il n’y a pas de symptôme ou de signe grave : c’est la
    forme “calme”. Ces enfants sont alors à surveiller très
    attentivement. En effet, il arrive que le neuroblastome
    disparaisse spontanément sans avoir besoin de procéder
    au moindre traitement. Parfois, cette forme “calme”
    peut devenir “bruyante” et nécessite alors un traitement.
    Dans tous les cas, ces enfants doivent être surveillés et traités
    dans un service de cancérologie pédiatrique. Il est préférable
    d’effectuer une chirurgie sur la première tumeur
    (la tumeur primitive) quand les métastases ont diminué.
    3.3 Est-il possible de dépister un neuroblastome ?
    Le dépistage consiste à pratiquer des examens dans le but
    de rechercher une maladie (un cancer par exemple) à un
    stade très précoce. Dans le cas du neuroblastome, le fait
    que l’on puisse trouver des catécholamines (HVA,
    VMA) dans les urines de l’enfant est un moyen de dépistage
    possible.
    19
    20
    RÉSUMÉ
    Trois moyens sont disponibles pour lutter contre le neuroblastome
    : • la chirurgie, • la radiothérapie, • la chimiothérapie.
    Le choix de ces traitements dépend : • de l’âge de l’enfant (avant ou après l’âge d’un an), • du stade du neuroblastome (localisé ou disséminé), • de la biologie du neuroblastome (copies
    du MYCN ou non).
    Dans le cas du neuroblastome 4S, l’état clinique de votre
    enfant guidera la mise en route du traitement en une simple
    surveillance au départ. Cette surveillance est faite par l’équipe
    qui vous a pris en charge. La chimiothérapie et la chirurgie
    sont les “armes” utilisées pour le traitement s’il est nécessaire.
    La radiothérapie peut parfois compléter le traitement
    en cas de nécessité.
    Un dépistage systématique a été effectué dans le cadre très
    particulier de la recherche médicale. Ainsi, des spécialistes
    ont réalisé des études au Japon, en France à Lyon et au
    Canada. Ces études n’ont pas permis de montrer un avantage
    au dépistage systématique. En effet, ce dépistage n’a
    découvert que des neuroblastomes qui guérissent tout
    seuls, sans qu’aucun traitement soit nécessaire. Il n’a pas
    permis de diminuer pour autant le nombre de neuroblastomes
    pour lesquels un traitement est indispensable.
    Une conférence de consensus à Lyon, en 1998, a réuni les
    experts internationaux du neuroblastome. Le jury de cette
    conférence a conclu que le dépistage du neuroblastome
    avant l’âge de 6 mois ne présente pas d’avantage.
    21
    En cancérologie vous entendez parler de rémission complète
    qui correspond à une étape indispensable sur le chemin de
    la guérison. Ceci signifie que les examens à notre disposition
    actuellement ne permettent plus de déceler la maladie.
    En effet, nous ne pouvons pas savoir s’il reste des cellules
    cancéreuses (au niveau microscopique). C’est pour cela
    qu’une surveillance attentive de l’enfant est effectuée.
    Les chiffres qui sont donnés ci-dessous proviennent d’études
    scientifiques réalisées sur beaucoup d’enfants atteints par
    un neuroblastome. Il ne s’agit que de chiffres indicatifs.
    Dans le cas particulier du neuroblastome 4S, on guérit
    entre 75 % et 85 % des enfants.
    Les résultats Quelles sont les chances de guérison ? 4
    22
    La surveillance a pour but de : •déceler le plus tôt possible une éventuelle rechute* afin de
    reprendre rapidement un traitement destiné à guérir
    l’enfant ; •rechercher d’éventuelles complications liées aux traitements
    qui ont été effectués.
    La surveillance Les traitements sont terminés, que faut-il faire ? 5
    23
    Glossaire Ce glossaire concerne spécifiquement l’explication des termes en rapport
    avec le présent document "Comprendre le neuroblastome".
    Un dictionnaire plus complet sur l’ensemble des cancers figure dans le livre
    "Les cancers de A à Z". Ce dictionnaire est disponible sur le site internet de
    la Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer
    (www.fnclcc.fr) et également chez l’éditeur à l’adresse suivante : Editions
    FRISON-ROCHE - 18, rue Dauphine - 75006 Paris - Tél. 01.40.46.94.91.
    * : voir ce mot
    A
    Anatomo-cyto-pathologie : examen au microscope de cellules* (cytologie) ou de
    tissus* (histologie) de l’organisme.
    La cytologie* et l'histologie* sont les deux techniques de l'examen anatomo-cytopathologique.
    L’histologie établit de façon sûre le diagnostic* de cancer. De plus,
    cet examen permet de déterminer le type de cancer dont il s’agit.
    Anatomo-pathologiste : médecin spécialiste qui examine des cellules et des
    tissus au microscope.
    Anesthésie : acte qui consiste à endormir et rendre insensible le patient
    (anesthésie générale) ou une partie du corps (anesthésie locale ou partielle)
    pendant une intervention chirurgicale.
    Aplasie : très forte diminution des globules blancs, accompagnée d’une baisse
    des autres éléments du sang (globules rouges et plaquettes). C’est un effet
    secondaire, temporaire, de certains médicaments de chimiothérapie*.
    B
    Bilan : un bilan évalue l’état de santé d’une personne. Au terme de ce bilan,
    le médecin dispose de renseignements qui lui permettent de proposer un
    traitement adapté à la situation.
    Le bilan diagnostique a pour but de déterminer s'il s'agit bien d'un cancer et
    d'identifier le type de cancer. Le bilan d'extension recherche l’étendue du cancer
    et la présence ou non de métastases* dans d'autres organes.
    Biopsie ostéo-médullaire : prélèvement de la moelle des os qui est analysé au
    microscope. Ce prélèvement est réalisé par un médecin et se fait sous anesthésie*
    générale.
    6
    24
    C
    Cancer/Tumeur maligne : cellules anormales qui se multiplient de façon
    incontrôlée. Elles finissent par former une masse qu’on appelle tumeur maligne.
    Cathéter : tuyau souple et fin introduit dans une veine afin d’y injecter un
    produit ou des médicaments, ou pour faire une prise de sang.
    Le cathéter améliore le confort de l’enfant qui n’a pas besoin de subir une
    piqûre à chaque injection. Il diminue le risque d’abîmer les veines et facilite les
    perfusions de chimiothérapie*.
    Cellule : élément visible au microscope dont est constitué tout organisme vivant.
    Plantes et animaux sont composés de cellules très différentes qui se multiplient,
    meurent et se renouvellent.
    Des cellules identiques assemblées entre elles forment un tissu*.
    Les cellules cancéreuses sont des cellules qui se sont modifiées et se multiplient
    de façon anormale. Voir cancer*.
    Chimiothérapie (Chimio) : traitement général du cancer* à l’aide de médicaments.
    Les médicaments anticancéreux visent à détruire les cellules* cancéreuses
    ou à les empêcher de se multiplier, entraînant leur mort. Ces médicaments peuvent
    être administrés par piqûres ou perfusions ou parfois sous forme de comprimés.
    Chromosome : les chromosomes sont de petits bâtonnets situés dans le noyau
    de la cellule, contenant l’ensemble des gènes.
    Cytaphérèse : technique qui permet de prélever dans le sang des cellules
    (cellules souches) qui pourront venir se loger dans la moelle osseuse* et refabriquer
    à nouveau du sang.
    D
    Diagnostic : c’est la démarche qui identifie la maladie à l'origine des signes* ou
    des symptômes* ressentis ou observés par le patient. Le diagnostic permet de
    reconnaître la maladie dont l’enfant souffre. Voir bilan*.
    E
    Echographie : technique d'examen qui montre des images d'une partie du corps
    ou de certains organes à l’aide d’ultrasons. Il s’agit d’un examen d'imagerie.
    Effet secondaire : les traitements ont pour but de soigner le cancer*. Parfois, ils
    entraînent des conséquences désagréables pour le malade qu’on appelle des
    effets secondaires. Il y a deux types d’effets secondaires : les effets secondaires
    immédiats et les effets secondaires tardifs.
    Les effets secondaires immédiats sont des effets à court terme : nausées, perte
    de cheveux, etc. Temporaires, ils disparaissent généralement après la fin des traitements.
    Les effets secondaires tardifs sont des effets à long terme et peuvent persister
    25
    longtemps après l’arrêt des traitements, parfois jusqu’à la fin de la vie. Ils sont
    alors appelés séquelles.
    Si les effets secondaires sont fréquents, ils n’apparaissent pas de façon obligatoire
    ni systématique. Ils dépendent des traitements reçus, des doses administrées, du
    type de cancer* et de la façon dont chacun réagit aux traitements.
    Examen radiologique : examen qui permet d’obtenir des images d’une partie du
    corps ou des organes. Il s’agit d’un examen d'imagerie. Il existe différents types
    d’examens radiologiques : échographie*, scanner*, IRM*, scintigraphie*).
    G
    Ganglion : les ganglions sont de petits renflements répartis le long des vaisseaux
    lymphatiques* et disposés dans certaines parties du corps.
    Les ganglions jouent un rôle essentiel dans la protection du corps contre les
    infections ou les cellules* cancéreuses. Ils sont soit superficiels (dans le cou,
    l’aisselle, l’aine), soit profonds (dans l’abdomen, le thorax). Ils mesurent normalement
    moins d‘un centimètre de diamètre.
    Gène : petite partie d’un chromosome* comportant une information indispensable
    au fonctionnement de la cellule.
    I
    INSS (International Neuroblatoma Staging System) : classification internationale
    qui différencie les neuroblastomes par stade (1 à 4) selon le type de la tumeur et
    ses caractéristiques (taille, opérabilité et dissémination vers d’autres organes).
    IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) : technique d’examen qui montre
    des images d’une partie du corps ou des organes. Cette technique d’imagerie
    repose sur la différence de magnétisme des tissus.
    L
    Lymphatique (système lymphatique) : le système lymphatique est composé
    d'un ensemble de ganglions* et de vaisseaux lymphatiques.
    Les ganglions jouent un rôle essentiel dans la protection de l’organisme contre
    les infections ou les cellules* cancéreuses.
    M
    Métastase : migration (on dit aussi dissémination ou propagation) de cellules*
    cancéreuses qui proviennent d'une tumeur primaire et qui se développent dans
    un autre organe. On parle aussi de maladie métastatique ou de localisation
    secondaire du cancer.
    26
    Moelle osseuse : substance se trouvant à l’intérieur des os qui produit les différentes
    cellules du sang (globules rouges qui transportent l’oxygène, globules blancs qui
    défendent l’organisme contre les infections et plaquettes qui arrêtent les saignements
    et permettent la cicatrisation).
    N
    MYCN (Gène MYCN) : petite partie du chromosome* n°2. Ce gène a un rôle dans
    la division de la cellule. Quand il est copié en plusieurs exemplaires, la division
    s’accélère.
    P
    Ponction/Prélèvement : ce geste consiste à introduire une aiguille dans une partie
    du corps afin de prélever du tissu*, des cellules*, du liquide ou du sang, en
    fonction du type d’analyses à réaliser.
    En cas de prélèvement de cellules, on parle de ponction cytologique ; en cas de
    prélèvement de tissu, on parle de biopsie*.
    Prélèvement : Voir ponction*.
    R
    Radiographie : technique d'examen qui permet d’obtenir des images d'une
    partie du corps à l’aide de rayons X. Il s’agit d’un examen d'imagerie.
    Radiothérapie : traitement local du cancer* à l’aide d’un appareil qui émet des
    rayons. Ces rayons dirigés vers la tumeur vont la détruire.
    Ce traitement se fait dans un service spécialisé de radiothérapie. On parle aussi
    de rayons.
    Rayons : voir radiothérapie*.
    Rechute/Récidive : réapparition des signes ou des symptômes* signalant la
    présence du cancer. Cette réapparition peut survenir très tôt après les
    traitements, mais aussi après une longue période de guérison apparente.
    Récidive : voir rechute*.
    Rémission : diminution, voire disparition des signes* ou des symptômes du
    cancer.
    S
    Scanner : technique d’examen qui permet d’obtenir des images du corps en
    coupes, à l’aide de rayons X. Il s’agit d’un examen d’imagerie.
    27
    Scintigraphie : technique d’examen qui montre des images du squelette osseux
    ou de la tumeur. Cette technique d’imagerie utilise des produits faiblement
    radioactifs qui, une fois injectés, se fixent sur les tissus osseux.
    Séquelle : voir effet secondaire*.
    Signe/Symptôme : manifestation anormale observée par le patient ou par le médecin.
    Standard : un traitement est un standard lorsqu’il a été validé par des essais
    thérapeutiques. Ces études ont montré que, pour une même situation, les bénéfices
    de ce traitement sont clairement supérieurs à ceux des autres traitements.
    Le traitement standard est proposé de façon systématique dans une situation
    donnée. Il peut arriver que le médecin ne puisse pas appliquer le traitement
    standard du fait de facteurs particuliers à l’enfant ou à sa maladie. Le médecin
    propose alors un ou plusieurs traitements mieux adaptés à la situation.
    Sternum : os plat situé en avant de la cage thoracique.
    Système nerveux autonome : système nerveux qui dirige certaines fonctions
    automatiques du corps. Ce système nerveux est constitué de deux parties : le
    système parasympathique et le système sympathique. C’est dans le
    système nerveux sympathique que peut se développer un neuroblastome.
    T
    Thorax : partie du corps dans laquelle se logent le coeur et les poumons, sous
    les côtes et le sternum*.
    Tissu : ensemble de cellules identiques qui ont une même fonction (tissu
    musculaire, tissu osseux par exemple).
    Tumeur : voir cancer*.
    Les SOR sont une oeuvre collective créée par la Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le
    Cancer (FNCLCC), et protégée par les dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. La
    FNCLCC est par conséquent titulaire du droit d’auteur sur cette oeuvre, et est donc notamment
    investie des droits patrimoniaux sur les SOR. La FNCLCC peut seule décider de l’existence et des
    modalités de reproduction, publication, traduction ou diffusion des SOR.
    Les SOR sont un simple outil d’information et d’aide à la décision destiné aux professionnels de la
    santé qui ne se substitue pas au jugement clinique du praticien. Il en est fait usage sans préjudice
    de l’indépendance professionnelle. A ce titre, la FNCLCC n’assume aucune responsabilité propre en
    ce qui concerne les conséquences dommageables éventuelles pouvant résulter de l’exploitation des
    données extraites du document, d’une erreur ou d’une imprécision dans le contenu des
    documents.
    Vous êtes autorisé(e) à utiliser des extraits des SOR pour votre usage personnel non commercial,
    sous réserve de la citation de la source originelle. Pour toute autre utilisation des SOR, et en particulier
    pour leur republication ou leur redistribution, sous quelque forme et par quelque moyen que
    ce soit, vous devez obtenir l’autorisation expresse et préalable de la FNCLCC.
    Design et Impression : Happy Doc
    38 ter, rue de Verdun - 92150 Suresnes
    Tél : 01 46 97 00 00
    382 392 470 R.C.S. Nanterre - Imprimé en France - Novembre 2000
    Photos : Centre Léon Bérard.
    DD OO CC
    HHAP
    P
    PPY
    Yle neuroblastome. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
    LE NEUROBLASTOME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
    1.1 Qu’est-ce que le neuroblastome ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
    1.2 Qu’est-ce qu’un cancer ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
    1.3 Le neuroblastome est-il un cancer fréquent ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
    1.4 D’où vient le neuroblastome ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
    1.5 Quelles sont les causes du neuroblastome ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
    LE DIAGNOSTIC : comment savoir si c’est un neuroblastome ?. . . . . . . . . . . . . . . 8
    2.1 Le bilan : quels sont les examens pratiqués pour établir un diagnostic ? 8
    2.1.1 L’examen clinique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
    2.1.2 Les examens radiologiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
    2.1.2.1 L’échographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
    2.1.2.2 Le scanner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
    2.1.2.3 La scintigraphie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
    2.1.2.4 L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
    2.1.3 Les examens par prélèvements (urines, sang) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
    2.1.3.1 L’examen des urines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
    2.1.3.2 L’examen de sang. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
    2.1.3.3 L’examen des cellules de neuroblastome :
    l’examen anatomo-cyto-pathologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
    2.2 Les différents types de neuroblastome. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
    2.2.1 Comment sont classés les neuroblastomes ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
    TRAITEMENTS : Quels sont les moyens pour lutter contre un neuroblastome ? . . 15
    3.1 Quels sont les différents traitements possibles ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
    3.1.1 La chirurgie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
    3.1.2 La radiothérapie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
    3.1.3 La chimiothérapie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
    3.2 Selon quels critères choisit-on les différents traitements ?. . . . . . . . . . . 18
    3.3 Est-il possible de dépister un neuroblastome ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
    LES RÉSULTATS : quelles sont les chances de guérison ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
    LA SURVEILLANCE : les traitements sont terminés, que faut-il faire ? . . . . . . . . 22
    GLOSSAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23le neuroblastome. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
    LE NEUROBLASTOME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
    1.1 Qu’est-ce que le neuroblastome ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
    1.2 Qu’est-ce qu’un cancer ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
    1.3 Le neuroblastome est-il un cancer fréquent ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
    1.4 D’où vient le neuroblastome ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
    1.5 Quelles sont les causes du neuroblastome ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
    LE DIAGNOSTIC : comment savoir si c’est un neuroblastome ?. . . . . . . . . . . . . . . 8
    2.1 Le bilan : quels sont les examens pratiqués pour établir un diagnostic ? 8
    2.1.1 L’examen clinique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
    2.1.2 Les examens radiologiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
    2.1.2.1 L’échographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
    2.1.2.2 Le scanner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
    2.1.2.3 La scintigraphie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
    2.1.2.4 L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
    2.1.3 Les examens par prélèvements (urines, sang) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
    2.1.3.1 L’examen des urines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
    2.1.3.2 L’examen de sang. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
    2.1.3.3 L’examen des cellules de neuroblastome :
    l’examen anatomo-cyto-pathologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
    2.2 Les différents types de neuroblastome. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
    2.2.1 Comment sont classés les neuroblastomes ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
    TRAITEMENTS : Quels sont les moyens pour lutter contre un neuroblastome ? . . 15
    3.1 Quels sont les différents traitements possibles ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
    3.1.1 La chirurgie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
    3.1.2 La radiothérapie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
    3.1.3 La chimiothérapie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
    3.2 Selon quels critères choisit-on les différents traitements ?. . . . . . . . . . . 18
    3.3 Est-il possible de dépister un neuroblastome ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
    LES RÉSULTATS : quelles sont les chances de guérison ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
    LA SURVEILLANCE : les traitements sont terminés, que faut-il faire ? . . . . . . . . 22
    GLOSSAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23NEUROBLASTOME 4 S
    Copyright © FNCLCC 2000
    Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer
    (FNCLCC)
    101, rue de Tolbiac 75013 Paris
    Tél : 01 44 23 04 62 - Fax : 01 44 23 04 17
    e-mail : fnclcc@fnclcc.fr - Internet : www.fnclcc.fr
    La Ligue Contre le Cancer
    Tél : 01 44 06 80 80 - Fax : 01 45 86 56 78
    Internet : www.ligue-cancer.asso.fr
    Guide à l’usage des parents et des familles
    COMPRENDRE
    LE NEUROBLASTOME 4 S
    Copyright © 2000
    Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer (F.N.C.L.C.C.)
    101, rue de Tolbiac 75013 Paris
    Tél : 01 44 23 04 62 - Fax : 01 44 23 04 17
    Tous droits réservés
    Ce document n’a pas la prétention de vous donner toutes
    les informations sur les traitements et leurs complications car
    c’est un support ciblé sur la maladie qu’est le neuroblastome.
    Ce support est visuel et son objectif est de vous aider à mieux
    comprendre la maladie de votre enfant.
    Ce document vous a été remis par le Docteur :
    qui pourra répondre à vos questions.
    2
    3
    4
    5
    6
    Comprendre le neuroblastome. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
    LE NEUROBLASTOME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
    1.1 Qu’est-ce que le neuroblastome ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
    1.2 Qu’est-ce qu’un cancer ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
    1.3 Le neuroblastome est-il un cancer fréquent ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
    1.4 D’où vient le neuroblastome ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
    1.5 Quelles sont les causes du neuroblastome ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
    LE DIAGNOSTIC : comment savoir si c’est un neuroblastome ?. . . . . . . . . . . . . . . 8
    2.1 Le bilan : quels sont les examens pratiqués pour établir un diagnostic ? 8
    2.1.1 L’examen clinique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
    2.1.2 Les examens radiologiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
    2.1.2.1 L’échographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
    2.1.2.2 Le scanner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
    2.1.2.3 La scintigraphie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
    2.1.2.4 L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
    2.1.3 Les examens par prélèvements (urines, sang) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
    2.1.3.1 L’examen des urines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
    2.1.3.2 L’examen de sang. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
    2.1.3.3 L’examen des cellules de neuroblastome :
    l’examen anatomo-cyto-pathologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
    2.2 Les différents types de neuroblastome. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
    2.2.1 Comment sont classés les neuroblastomes ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
    TRAITEMENTS : Quels sont les moyens pour lutter contre un neuroblastome ? . . 15
    3.1 Quels sont les différents traitements possibles ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
    3.1.1 La chirurgie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
    3.1.2 La radiothérapie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
    3.1.3 La chimiothérapie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
    3.2 Selon quels critères choisit-on les différents traitements ?. . . . . . . . . . . 18
    3.3 Est-il possible de dépister un neuroblastome ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
    LES RÉSULTATS : quelles sont les chances de guérison ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
    LA SURVEILLANCE : les traitements sont terminés, que faut-il faire ? . . . . . . . . 22
    GLOSSAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
    Sommaire
    1
    page
    Comprendre
    le neuroblastome
    2
    Un guide à l’usage de l’enfant, des parents et des familles.
    Ce guide présente des informations sur le neuroblastome.
    Ces informations sont destinées aux parents d’enfants
    malades et à leur entourage. Il tente d'expliquer, avec des
    mots que nous avons souhaités simples et clairs, ce que les
    médecins savent actuellement du neuroblastome, de son
    diagnostic et de ses traitements.
    Pour les enfants de moins de 6 ans atteints de neuroblastome,
    une bande dessinée intitulée “Raconte-moi le neuroblastome”
    a été réalisée. Cette bande dessinée pourra être
    lue par leur médecin ou leur parents.
    Le guide “Comprendre le neuroblastome” a pour objectif
    d’aider les parents d’enfants atteints de neuroblastome à
    mieux comprendre cette maladie. Il doit leur permettre de
    mieux suivre les différentes étapes du diagnostic, des traitements
    et de la surveillance de leur enfant. Comprendre peut
    aider à mieux vivre la maladie, les hospitalisations et les
    traitements qui vont être proposés.
    Sans remplacer les relations individuelles et personnelles
    établies avec le médecin, ce guide est là pour aider les
    parents à communiquer plus facilement avec lui. Un des
    objectifs est de les aider à mieux poser leurs questions. En
    effet, il est parfois difficile de formuler ce que l’on souhaite
    dire. Ce guide peut permettre de retenir plus facilement
    les explications du médecin, ainsi que celles de l’équipe
    médicale. Le médecin ne sait pas toujours quelles sont les
    attentes des parents, leurs questions, leurs difficultés ou
    leurs inquiétudes. Il ne faut pas que les parents hésitent à
    poser toutes les questions qui les préoccupent. Le médecin
    fera son possible pour leur répondre et pourra les orienter
    vers d’autres personnes si nécessaire.
    Ces informations peuvent également être consultées à
    domicile, ce qui permet d’en discuter avec des membres de
    la famille ou de l’entourage. Chaque chapitre de ce guide se
    lit indépendamment. Il peut être consulté en fonction des
    préoccupations et des différents moments de la maladie de
    l’enfant.
    Un glossaire, situé à la fin du document explique le
    vocabulaire médical souvent utilisé par l’équipe soignante.
    Les mots qui se trouvent dans le glossaire sont accompagnés
    d’un astérisque dans le texte.
    Ce guide est issu du projet SOR SAVOIR PATIENT
    (Standards, Options et Recommandations pour le Savoir
    des Patients), projet mené par la Fédération Nationale des
    Centres de Lutte Contre le Cancer (FNCLCC) et les
    20 Centres de Lutte Contre le Cancer, en collaboration avec
    la Ligue Nationale Contre le Cancer. Ce projet s’intègre
    dans une démarche d’amélioration de la qualité des soins
    des enfants atteints de cancer.
    Les informations médicales de ce guide sont extraites
    d’un document scientifique élaboré par des experts spécialistes
    du neuroblastome, de la SFOP (Société Française
    d’Oncologie Pédiatrique) : les Standards, Options et
    Recommandations (appelés SOR). Ces SOR, destinés aux
    spécialistes, résument les résultats des recherches publiées
    dans les revues scientifiques dans le domaine du cancer.
    Les SOR, écrits pour des médecins, sont disponibles, soit
    sous forme d’un livret auprès de l’éditeur, soit sur
    le site Internet de la FNCLCC (101, rue de Tolbiac 75013
    PARIS - Tél : 01 44 23 04 04 - www.fnclcc.fr).
    Le guide "Comprendre le neuroblastome" est une version
    adaptée de ces SOR médicaux. Il s’agit d’une "traduction"
    en langage non scientifique, réalisée par une équipe
    pluri-disciplinaire (cf. membres du groupe de travail). Ce
    guide a été ensuite adapté en fonction des besoins exprimés
    par des parents d’enfants malades. L’ensemble des informations
    médicales présentées dans ce guide a été validé
    par des médecins spécialistes du neuroblastome (cf. liste
    des relecteurs).
    3
    4
    Membres du groupe de travail
    C. Bergeron, Centre Léon Bérard, Lyon (oncocologue pédiatre, coordonnateur
    du groupe de travail) ; J. Carretier, FNCLCC, Paris (chargé de mission
    en santé) ; V. Delavigne, Université de Rouen, Mont Saint Aignan (linguiste) ;
    F. Demma, Lyon (infirmière) ; E. Esteves, FNCLCC, Paris (secrétaire) ;
    B. Fervers, FNCLCC, Paris (oncologue médicale, coordinatrice des SOR) ;
    L. Leichtnam, FNCLCC, Paris (chargée de mission en santé) ; T. Philip,
    Centre Léon Bérard, Lyon (Pédiatre, Président de la FNCLCC et Directeur des
    SOR) ; M. Véron, FNCLCC, Paris (cadre infirmier).
    Relecteurs
    C. Carrie, Centre Léon Bérard, Lyon ; V. Combaret, Centre Léon Bérard, Lyon ;
    O. Hartmann, Institut Gustave Roussy, Villejuif ; H. Rubie, Hôpital des
    Enfants, Toulouse ; P. Thiesse, Centre Léon Bérard, Lyon ; membres du bureau
    de la SFOP.
    Membres du comité d’organisation des SOR
    A. Bataillard, FNCLCC, Paris (médecin généraliste, méthodologiste) ;
    P. Bey, Centre Alexis Vautrin, Vandoeuvre-les-Nancy (radiothérapeute, membre
    du Bureau exécutif) ; M.P. Blanc-Vincent, FNCLCC, Paris (pharmacien,
    responsable méthodologiste) ; J. Carretier, FNCLCC, Paris (chargé de
    mission en santé, méthodologiste) ; S. Debuiche, FNCLCC, Paris (chargée de la
    gestion administrative et logistique) ; V. Delavigne ; Université de Rouen, Mont
    Saint Aignan (linguiste) ; F. Farsi, Centre Léon Berard, Lyon (médecin de Santé
    Publique, méthodologiste associée) ; B. Fervers, FNCLCC, Paris (oncologue
    médicale, coordinatrice des SOR) ; G. Gory-Delabaere, FNCLCC, Paris
    (pharmacien, méthodologiste) ; S. Guillo, FNCLCC, Paris (documentaliste) ;
    H. Hoarau, Institut Bergonié (anthropologue) ; L. Leichtnam, FNCLCC, Paris
    (chargée de mission en santé, méthodologiste) ; E. Luporsi, Centre Alexis Vautrin,
    Vandoeuvre-les-Nancy (oncologue médicale, méthodologiste associée) ; T. Philip,
    Centre Léon Bérard, Lyon (pédiatre, directeur des SOR, membre du Bureau
    exécutif) ; J.L. Renaud-Salis, Institut Bergonié, Bordeaux (chirurgien, expert
    associé) ; S. Theobald, Centre Paul Strauss, Strasbourg (médecin de Santé
    Publique, méthodologiste associé) ; M. Véron, FNCLCC, Paris (cadre infirmier).
    Le Neuroblastome
    1.1 Qu’est-ce que le neuroblastome ?
    Le neuroblastome est un cancer*. Il est découvert le plus
    souvent chez l’enfant avant l’âge de 6 ans.
    1.2 Qu’est-ce qu’un cancer ?
    Le cancer est une maladie de la cellule*. La cellule est l’unité
    de base de la vie. Il existe dans le corps plus de deux cents
    types de cellules différentes (cellule musculaire, cellule de la
    peau, cellule du sang, cellule des os, cellule nerveuse, etc.).
    Chacune a un rôle précis. C’est grâce à la reproduction
    des cellules normales que le corps humain peut grandir
    jusqu’à l’âge adulte, que les cellules mortes sont
    remplacées et que les blessures guérissent. Cette multiplication
    est alors normale et indispensable à la vie. Une
    cellule cancéreuse provient d’une cellule normale qui a
    subi d’importantes modifications. Ces modifications
    sont progressives : il faut une accumulation de plusieurs
    modifications avant qu’une cellule devienne cancéreuse.
    Les cellules cancéreuses se multiplient de manière
    désordonnée au point de former une masse. Cette
    masse est appelée "tumeur*". Les cellules cancéreuses
    peuvent également envahir et détruire les tissus sains
    avoisinants et empêcher leur fonctionnement normal.
    Il arrive que les cellules cancéreuses se détachent de
    la tumeur originale (dite "tumeur primitive") et se
    propagent par les vaisseaux sanguins ou lymphatiques
    vers d’autres parties du corps et y former une autre
    tumeur, dite "tumeur secondaire" ou métastase*. Les
    cellules de neuroblastome peuvent s’installer notamment
    dans les os ou dans la moelle osseuse*. On parle alors de
    neuroblastome métastatique ou disséminé.
    1.3 Le neuroblastome est-il un cancer fréquent ?
    Le neuroblastome est un cancer rare : 130 à 150 cas sont
    diagnostiqués chaque année en France.
    5
    1
    Chez les enfants de moins de 6 ans, le neuroblastome reste
    néanmoins le cancer le plus fréquent. Il est bien connu des centres
    spécialisés dans la prise en charge des cancers de l’enfant.
    1.4 D’où vient le neuroblastome ?
    L’enfant se développe à partir d’une seule cellule (qui est la
    réunion d’un spermatozoïde et d’un ovule). Cette cellule va
    se diviser pour en donner deux, puis quatre, puis huit, etc.
    A force de se diviser et de se spécialiser, ces cellules vont
    former un organisme constitué de milliards de cellules. Des
    cellules vont s’assembler et composeront des tissus*.
    Certains de ces tissus formeront des organes comme les os,
    le coeur, les poumons, les muscles, la peau ; d’autres encore
    constitueront ce qu’on appelle le système nerveux (le cerveau,
    la moelle épinière* et les nerfs). Une partie du système nerveux
    dirige certaines fonctions automatiques. On parle du système
    nerveux autonome*.
    Ce système nerveux autonome est
    composé en partie d’un système
    nerveux appelé "sympathique". Sans
    que l’on sache encore très bien
    pourquoi, il arrive qu’une cellule du
    système nerveux sympathique devienne
    anormale : elle se divise alors sans
    aucun contrôle et finit par former une
    tumeur appelée neuroblastome. Il est
    important de comprendre que le neuroblastome
    n’est pas une maladie unique
    avec une cause unique et un traitement
    unique. Il y a plusieurs formes de neuroblastomes
    qui ont chacune leurs traitements
    spécifiques. Le schéma ci-contre
    montre la localisation du système nerveux
    sympathique. Les neuroblastome
    se développent au niveau de ce système
    nerveux. C’est la raison pour laquelle les
    neuroblastomes se trouvent le plus
    souvent au niveau du ventre (sur une
    glande* située au-dessus du rein : la
    glande surrénale, ou de chaque côté de
    la colonne vertébrale). Parfois, ils
    apparaissent au niveau du thorax* et,
    plus rarement, au niveau du cou.
    Les cellules
    de neuroblastome
    30 % au niveau du thorax
    50 % au niveau du ventre
    10 % au niveau du pelvis
    SYSTÈME NERVEUX SYMPATIQUE
    LOCALISATIONS DES NEUROBLASTOMES
    6
    GANGLION
    NERVEUX
    SYMPATHIQUE
    REIN
    GLANDE
    SURRÉNALE
    10 % au niveau du cou
    1.5 Quelles sont les causes du neuroblastome ?
    On ne connaît pas actuellement les facteurs à l’origine du
    développement d’un neuroblastome.
    Aucun facteur ne semble lié à l’environnement (boisson,
    alimentation, pollution, tabac) ou à la manière dont vivent
    la famille et l’enfant. Il n’y a pas non plus de cause
    infectieuse. Le neuroblastome n’est pas contagieux. Il ne
    présente pas de facteur héréditaire puisque les familles dans
    lesquelles on retrouve plus d’un cas de neuroblastome sont
    extrêmement rares.
    En revanche, nous savons qu’un neuroblastome présente
    des anomalies dans le centre de la cellule (appelé "noyau"
    de la cellule).
    Ce noyau contient des petits bâtonnets que l’on
    appelle les chromosomes*. Dans toutes les cellules
    de l’homme, on retrouve toujours le même
    nombre de chromosomes : 46. Chacun porte un
    numéro. Ces chromosomes sont très importants :
    chacun contient un très grand nombre de gènes*
    qui servent à faire fonctionner normalement la
    cellule. Il arrive que les chromosomes présentent
    des anomalies qui atteignent certains gènes. Le
    programme de fonctionnement est alors déréglé et la cellule
    va se comporter de façon anormale.
    Dans le noyau d’une cellule d’un neuroblastome, il arrive
    qu’il y ait beaucoup trop de chromosomes. Parfois il peut
    manquer un petit bout du chromosome 1. Parfois, il existe
    un bout en plus sur le chromosome 17. Parfois encore, on
    retrouve un gène qui se trouve sur le chromosome 2 copié à
    plusieurs exemplaires et que l’on appelle gène MYCN*. Mais
    nous ne connaissons pas encore les
    raisons pour lesquelles ces anomalies
    génétiques apparaissent.
    Le bout en plus du chromosome 17,
    le bout en moins du chromosome 1 et
    les copies du gène MYCN sur le chromosome
    2 favorisent la multiplication des
    cellules de neuroblastome.
    46 chromosomes
    Gène MYCN amplifié
    au niveau du noyau
    7
    Le Diagnostic
    8
    Cette partie du document doit vous permettre de repérer les étapes
    nécessaires au diagnostic* du neuroblastome et de mieux comprendre
    les différents examens et consultations que le médecin peut proposer.
    Le diagnostic est la démarche qui permet de reconnaître la maladie
    dont votre enfant souffre, de savoir si c’est un cancer ou non. Si c’est
    un cancer, le médecin doit déterminer de quel type de cancer il s’agit,
    quelle en est la gravité. Le médecin a donc besoin d'informations
    complètes avant de proposer un traitement.
    Le diagnostic permet d’identifier la maladie à l’origine des
    signes* ou des symptômes* que présente l’enfant. Toutefois,
    les signes et les symptômes qui amènent les parents à
    consulter leur médecin ne sont pas toujours particuliers au
    neuroblastome et peuvent faire penser à d’autres maladies.
    En effet, il s’agit généralement de maux de ventre, de
    douleurs dans les jambes ou au niveau des articulations, de
    fatigue ou de fièvre. Parfois, la présence d’un hématome
    apparu autour des deux yeux oriente le médecin vers
    un diagnostic de neuroblastome. Dès que l’on suspecte
    fortement un neuroblastome, votre enfant est confié à une
    équipe spécialisée qui va procéder à un bilan*.
    Le délai entre la découverte de quelque chose d'anormal et
    le début d'un traitement peut sembler très long. Ce délai est
    indispensable afin de réaliser un ensemble d’examens. Les
    informations obtenues vont permettre d’établir un
    diagnostic exact et précis. Celui-ci permet d’élaborer ensuite
    un programme, c'est-à-dire de proposer le meilleur traitement
    adapté à l’enfant ainsi qu’à sa maladie et la meilleure
    façon de le réaliser.
    2.1 Le bilan : quels sont les examens pratiqués
    pour établir un diagnostic ?
    2.1.1 L’EXAMEN CLINIQUE
    Le médecin interroge les parents sur la santé de l’enfant
    Comment savoir si c’est un neuroblastome ? 2
    depuis sa naissance (maladies, accidents, etc.), ce qu’on
    appelle les antécédents.
    Le médecin interroge les parents et l’enfant pour connaître
    l’histoire de la maladie, leur demande la façon dont les
    signes* et les symptômes* sont apparus.
    Ensuite, le médecin examine l’enfant afin de rechercher
    d’éventuels signes anormaux : boule, hématome, endroit
    douloureux, difficulté à bouger les membres, etc.
    L’examen clinique permet de voir quels sont les autres
    examens à réaliser.
    Généralement, le bilan comprend : •des examens par prélèvements* (sang, urines), •différents examens radiologiques* qui ont pour but de
    bien situer la tumeur, ses limites et sa taille (scintigraphie*,
    échographie* et/ou scanner* et/ou IRM*), •des examens au microscope que l’on appelle examens
    anatomo-pathologiques* : un fragment de la tumeur* et un
    peu de moelle des os* sont observés au microscope. Ce
    sont ces examens qui permettent de découvrir exactement
    de quel type de tumeur il s’agit.
    2.1.2 LES EXAMENS RADIOLOGIQUES
    Les examens radiologiques et scintigraphiques ont pour
    but de localiser la tumeur et de vérifier si elle s’est propagée
    à d’autres parties du corps.
    Les examens radiologiques et scintigraphiques montrent
    des images de l’intérieur du corps. Ces examens sont
    importants car grâce aux images obtenues, il est possible de
    localiser exactement la tumeur et de déterminer si elle gêne
    les organes et/ou les vaisseaux sanguins qui sont à proximité.
    Ces examens permettent également de savoir si la tumeur
    peut être enlevée totalement par chirurgie. Si ce n’est pas le
    cas, les images montrent où il est possible d’effectuer un
    prélèvement sur la tumeur afin de l’identifier.
    Certains examens peuvent être faits rapidement, comme : •une échographie de l’abdomen, •une radiographie* des poumons.
    9
    10
    D’autres examens nécessitent plus de préparation de
    l’enfant. Ils demandent plus de temps.
    C’est le cas du : •scanner ou de l’IRM, •de la scintigraphie.
    Chez l’enfant de moins d’un an, une radiographie du
    squelette entier peut être demandée.
    2.1.2.1 L’échographie
    L’échographie est un examen réalisé avec une sonde (sorte de
    gros crayon) reliée à un écran de télévision et à un ordinateur.
    Cette sonde envoie des ultrasons qui permettent de regarder
    l’intérieur du corps à travers la peau. Cet examen est identique
    à celui qui permet de voir l’enfant dans le ventre de la mère lors
    d’une grossesse. Ces ultrasons sont arrêtés par l’air ou par les
    os. L’échographie ne permet donc pas de tout voir.
    L’enfant est allongé sur un lit. Le médecin radiologue passe
    un produit sur la partie du corps de l’enfant à examiner. Ce
    produit est un gel qui permet à la sonde de mieux glisser sur
    la peau et de faciliter l’observation.
    Cet examen n’est pas douloureux. Il nécessite souvent que l’enfant
    soit à jeun. Sa durée est d’environ quinze minutes.
    2.1.2.2 Le scanner
    Le scanner est un gros anneau relié à un ordinateur
    qui permet d’examiner avec précision
    certaines parties du corps de l’enfant grâce à
    des rayons X : le thorax, le ventre ou le crâne
    par exemple.
    L’enfant est installé sur un lit mobile qui se
    déplace lentement à l’intérieur de l’anneau. Le
    manipulateur est placé derrière une vitre
    et explique à l’enfant ce qui se passe. Une
    injection est faite au cours de l’examen.
    Elle permet de mieux voir les vaisseaux sanguins. Au fur et à
    mesure que le lit de l’enfant passe dans l’anneau, des photos
    sont prises : elles apparaissent petit à petit sur l’écran.
    Cet examen nécessite une piqûre mais n’est pas douloureux par la suite.
    Scanner
    Scintigraphie
    ou mIBG
    L’enfant doit être à jeun. Sa durée est d’environ une
    demi-heure.
    2.1.2.3 La scintigraphie
    La scintigraphie permet de voir où
    s’accumule un produit radioactif. Pour le
    neuroblastome, le produit est la mIBG.
    L’enfant est allongé sur un lit. Le produit lui est injecté par
    piqûre la veille de l’examen. Grâce à une caméra spéciale
    (gamma caméra), l’appareil qui se déplace autour de l’enfant
    obtient des images des zones où le produit s’est accumulé.
    Cet examen nécessite une piqûre mais n’est pas douloureux par la
    suite. Sa durée varie de quinze minutes à une heure, parfois plus. Il
    faut pouvoir rester immobile.
    2.1.2.4 L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique)
    L’appareil qui permet de réaliser une IRM est une sorte
    de tunnel relié à un ordinateur. L’IRM utilise un champ
    magnétique. Elle permet d’observer avec précision le crâne, le
    thorax ou l’abdomen. Un manipulateur installe l’enfant sur
    un lit mobile. Il lui place sur la tête une sorte de casque de
    cosmonaute qui enregistre le signal émis par le corps. Le lit
    va se positionner lentement à l’intérieur du tunnel. Pendant
    tout l’examen, il est recommandé de ne pas bouger car les
    images seraient très floues. Comme pour le scanner, il
    ne faut pas s’impatienter : l’ordinateur met du temps à
    afficher les images qui ont été prises. La machine fait
    du bruit comme un marteau piqueur, mais l’enfant peut
    écouter de la musique avec un casque.
    Cet examen nécessite une piqûre mais n’est pas douloureux par la
    suite. Sa durée varie entre une demi-heure et trois quarts d’heure.
    L’enfant doit rester immobile. Pour cela, un médicament donné
    avant l’examen permet de le calmer.
    2.1.3 LES EXAMENS PAR PRÉLÈVEMENTS (URINES, SANG)
    2.1.3.1 L’examen des urines
    Les catécholamines sont des substances que l’on trouve
    normalement à des taux très faibles dans l’organisme.
    11
    12
    Dans la majorité des neuroblastomes, la production de ces
    catécholamines augmente fortement. Elles sont éliminées
    par les urines de l’enfant. L’analyse des urines permet donc
    de déterminer si le taux de catécholamines est trop élevé. Si
    c’est le cas, on peut fortement soupçonner que la tumeur
    est un neuroblastome. Trois types de catécholamines sont
    dosés : l’acide homovanilique (HVA), l’acide vanylmandilique
    (VMA) et la Dopamine. L’analyse de ces
    substances dans les urines nécessite de recueillir les urines
    de l’enfant durant vingt-quatre heures.
    2.1.3.2 L’examen de sang
    Les prises de sang permettent seulement de juger de la
    façon dont les organes de l’enfant fonctionnent (le foie et
    le rein en particulier). Rien dans le sang ne permet de
    diagnostiquer un neuroblastome.
    2.1.3.3 L’examen des cellules de neuroblastome :
    l’examen anatomo-cyto-pathologique.
    L’examen anatomo-cyto-pathologique* est indispensable car
    c’est le seul qui garantit le diagnostic, autrement dit, qui
    permet d’identifier la tumeur avec exactitude.
    Qu’est-ce qui est nécessaire à cet examen ?
    En vue de l’examen, un échantillon de la tumeur* est prélevé
    par le radiologue ou par le chirurgien. Ce prélèvement se fait
    habituellement sous anesthésie générale* (l’enfant est
    complètement endormi).
    On procède en même temps à des prélèvements dans la
    moelle osseuse (organe qui fabrique le sang). Ce sont des
    biopsies ostéo-médullaires* et des myélogrammes*. Les experts
    internationaux se sont mis d’accord pour effectuer au
    minimum deux biopsies ostéo-médullaires et quatre
    myélogrammes.
    Que fait le médecin chargé des examens anatomo-pathologiques ?
    L’examen anatomo-pathologique, souvent abrégé en "anapath",
    consiste à analyser au microscope un échantillon de la tumeur.
    L’addition de certains produits colore les cellules* cancéreuses
    qui sont ainsi repérables au microscope.
    Cet examen est effectué par un médecin anatomo-pathologiste.
    Le médecin anatomo-pathologiste confie des
    échantillons au biologiste pour étudier les anomalies
    de l’ADN (constituant essentiel des
    chromosomes* de la cellule) des cellules cancéreuses.
    Il examine notamment les anomalies du
    gène MYCN*. Cela permet de savoir comment
    s’attaquer aux cellules et de choisir ainsi au
    mieux le traitement.
    Le médecin anatomo-pathologiste examine également les
    deux biopsies osseuses et les quatre myélogrammes. Ces
    examens permettent de savoir si des cellules cancéreuses se
    trouvent dans la moelle osseuse. Il faut savoir qu’on ne traite
    jamais un enfant lorsqu’on ne fait que soupçonner un
    neuroblastome, sauf certaines urgences. Un traitement ne
    débute que lorsque le diagnostic de neuroblastome est
    confirmé par l’examen anatomo-pathologique et que le
    bilan complet a montré si cette tumeur était localisée ou si
    des métastases* existaient.
    Ces examens font partie des méthodes reconnues par
    l’ensemble des experts. Ce sont des standards*.
    2.2 Les différents types de neuroblastome
    Les travaux de recherche permettent actuellement de
    distinguer trois neuroblastomes différents : •une maladie qui peut guérir toute seule ou avec un
    traitement très léger, •une maladie souvent guérissable avec un traitement adapté, •une troisième maladie très agressive plus difficile à guérir
    et qui nécessite un traitement beaucoup plus fort.
    L'âge de l'enfant lors du diagnostic (soit inférieur à un an,
    soit égal ou supérieur à un an), le caractère localisé ou
    13
    Examen
    de la tumeur
    au microscope
    14
    disséminé et les anomalies du gène MYCN, suffisent actuellement
    pour choisir le traitement le plus adapté en fonction
    du neuroblastome.
    2.2.1 COMMENT SONT CLASSÉS LES NEUROBLASTOMES ?
    Différentes classifications des neuroblastomes ont été
    établies, variables selon les pays. Ces classifications ont
    pour but de distinguer les différents types de neuroblastomes,
    afin d’adapter le traitement. En 1993, des spécialistes européens
    et américains ont décidé de proposer une classification
    internationale qui doit permettre de comparer les
    résultats des différents traitements. Cette classification
    porte le nom d’International Neuroblastoma Staging
    System (INSS*). La classification TNM renseigne sur la taille
    de la tumeur (T), le nombre de ganglions* atteints (N : en
    anglais ganglion se dit "Node") et enfin, sur la présence ou
    non de métastases* (M). Les classifications TNM et l'INSS
    sont les deux classifications utilisées en Europe.
    Quelle que soit la classification employée, l’important est de
    savoir si la tumeur est métastatique (disséminée) ou non :
    •si les cellules sont restées à l’intérieur de la tumeur primitive
    et ne sont pas allées vers d’autres organes ou d’autres
    régions du corps, on parle de neuroblastome localisé ;
    •si certaines cellules ont quitté la tumeur, on parle de
    neuroblastome disséminé.
    Les neuroblastomes disséminés ou métastatiques correspondent
    aux neuroblastomes dont certaines cellules ont quitté la
    tumeur. Les cellules ont envahi d’autres organes ou régions
    du corps notamment la moelle osseuse* et les os. C’est le cas
    pour cinq enfants sur dix lorsque le neuroblastome est
    découvert après l’âge d’un an. Cette dissémination n’est
    pas due à un retard de diagnostic, mais aux caractéristiques
    spécifiques de certains neuroblastomes.
    15
    EN RÉSUMÉ
    Le neuroblastome est un cancer de l’enfant qui se
    développe généralement avant 6 ans.
    C’est un cancer qui doit être pris en charge dans des
    centres spécialisés dans les traitements des cancers de
    l’enfant. Dès lors que l’on soupçonne un neuroblastome,
    des examens doivent être réalisés. Ce sont : •une analyse des urines, •des examens radiologiques (échographie abdominale,
    scanner, scintigraphie ou IRM), •un examen de la tumeur et de la moelle osseuse, •un examen du noyau des cellules pour étudier ses
    anomalies et le gène MYCN en particulier.
    On peut alors identifier le type de neuroblastome et
    adapter le traitement.
    16
    Différents traitements sont possibles pour soigner
    un enfant qui présente un neuroblastome. Chacun de ces
    traitements est bien connu par les centres spécialisés
    des cancers de l’enfant. Afin de déterminer le traitement
    adapté, efficace et présentant le moins de risques pour
    l’enfant, plusieurs spécialistes (médecin radiologue,
    chirurgien, radiothérapeute, pédiatre cancérologue)
    se concertent. La décision est donc multidisciplinaire.
    La coordination entre chacun est essentielle pour assurer à
    l’enfant les meilleures chances de guérison. C’est le pédiatre
    cancérologue qui organise cette coordination.
    3.1 Quels sont les différents traitements possibles ?
    Il n’existe pas de traitement universel. Les traitements sont
    proposés dans le cadre de la recherche scientifique. C’est la
    seule voie connue pour soigner au mieux les enfants. Les
    études scientifiques ont déterminé les meilleurs traitements
    pour chaque type de neuroblastome en fonction de l’âge
    de l’enfant. Les protocoles, qui décrivent de façon précise
    les conditions et le déroulement du traitement, sont
    nationaux et parfois internationaux.
    On distingue deux types de traitements possibles :
    •les traitements loco-régionaux : la tumeur* est enlevée ou
    détruite directement à l’endroit où elle se trouve. Les traitements
    loco-régionaux sont la chirurgie et la radiothérapie* ;
    •les traitements généraux. Ce sont des traitements qui
    agissent dans tout l’organisme de l’enfant, à la fois sur
    la tumeur et là où peuvent se trouver les métastases*. C’est
    le cas de la chimiothérapie*.
    Traitements Quels sont les moyens pour lutter contre
    un neuroblastome ?
    3
    3.1.1 LA CHIRURGIE
    La chirurgie est une arme importante pour le traitement du
    neuroblastome. Le but de ce traitement local est d’enlever
    la tumeur. La chirurgie devra être la plus complète possible,
    c’est-à-dire ôter dans la mesure du possible la totalité de la
    tumeur, sans prendre de risques vitaux pour l’enfant.
    Les différentes images radiologiques (scanner ou IRM*)
    obtenues lors du bilan diagnostique* permettent d’évaluer les
    risques de la chirurgie.
    3.1.2 LA RADIOTHÉRAPIE
    Comme la chirurgie, la radiothérapie* est un traitement locorégional
    du cancer : elle permet d’éliminer directement
    la tumeur à l’endroit où elle se trouve. Cette technique
    consiste à utiliser des rayons* (appelés rayons X ou photons)
    qui vont atteindre la tumeur, abîmer les
    cellules cancéreuses et les rendre incapables
    de se diviser. Si les cellules ne peuvent plus se
    diviser, elles disparaîtront.
    La radiothérapie est utilisée depuis longtemps
    pour traiter les cancers. Dans le cas précis
    du neuroblastome, les études scientifiques
    internationales ont montré l’efficacité de ce
    traitement. La décision de faire ou non
    une radiothérapie dépend du type et du stade de neuroblastome
    ainsi que de l'âge de l’enfant. La radiothérapie
    entraîne chez le petit enfant des troubles de croissance et
    cette complication joue un rôle dans le choix du traitement.
    3.1.3 LA CHIMIOTHÉRAPIE
    La chimiothérapie consiste à traiter le cancer* par des
    produits chimiques : les médicaments. Ces médicaments
    sont appelés médicaments anti-tumoraux (contre la
    tumeur) ou anticancéreux (contre le cancer). Ces
    médicaments agissent par voie générale, c'est-à-dire qu’ils
    ont un effet à la fois sur la tumeur et dans l'ensemble du
    corps. Ces médicaments sont introduits dans des veines par
    l’intermédiaire d’un tuyau appelé cathéter* ou chambre
    implantable selon sa forme. Le but de ces médicaments est
    de détruire les cellules cancéreuses quel que soit l’endroit
    où elles se trouvent, et d’empêcher leur division, ce qui va
    provoquer leur disparition.
    17
    Séance
    de radiothérapie
    18
    Les médicaments de chimiothérapie sont nombreux.
    L’action d’un médicament utilisé seul peut ne pas être
    suffisante. C’est pourquoi ils sont associés entre eux : cela
    permet d’augmenter leur efficacité. Les combinaisons
    de plusieurs médicaments de chimiothérapie
    composent ce qu’on appelle des protocoles
    de chimio-thérapie. Ces protocoles de chimiothérapie
    sont particuliers à chaque cancer. Ils
    sont établis en fonction de leur efficacité sur le
    cancer et de leurs effets toxiques sur l’organisme
    (ils peuvent en effet provoquer des effets
    secondaires* ou des séquelles*). Les doses de ces
    médicaments sont ensuite calculées en fonction
    du poids de l’enfant et de sa taille.
    Le neuroblastome est une tumeur "chimiosensible",
    c’est-à-dire que les chimiothérapies
    peuvent la faire diminuer de volume.
    Les principaux médicaments utilisés sont : •le cyclophosphamide ; •la doxorubicine (produit rouge) ; •l’étoposide ; •les sels de platine ; •la vincristine.
    Si la chimiothérapie est toxique pour la tumeur, elle entraîne
    des effets secondaires tels que des nausées et vomissements,
    une alopécie (perte de cheveux temporaire), une
    aplasie* et parfois, en fonction des médicaments et doses
    administrés, une stérilité définitive.
    3.2 Selon quels critères choisit-on les différents
    traitements ?
    Différents traitements sont possibles pour soigner un
    enfant atteint d’un neuroblastome. Le choix de ces
    traitements dépend : •de l’âge de l’enfant (moins ou plus d’un an) ; •du stade de neuroblastome (localisé ou disséminé) ; •des anomalies de la cellule du neuroblastome (copies du
    gène MYCN* ou non).
    3
    2
    1
    4
    1. Chambre
    2. Pansement
    post-opératoire
    3. Cathéter
    sous-cutané
    4. Cathéter
    intraveineux
    Chambre
    implantable
    et cathéter
    Ce neuroblastome disséminé du jeune enfant est appelé 4 S,
    “S” comme spécial, à cause de sa présentation particulière.
    Cette forme particulière de neuroblastome disséminé
    atteint le plus souvent les enfants de moins de 6 mois. C’est
    le foie qui est le plus fréquemment touché par les métastases
    du neuroblastome. Il existe deux situations différentes
    en fonction des signes et des symptômes que présente l’enfant
    : •Soit l’enfant a des symptômes ou des signes graves (très
    gros ventre, gêne pour respirer, etc…) : cette forme de
    neuroblastome est une forme dite “bruyante”. Il convient
    alors de proposer rapidement un traitement par chimiothérapie*
    tout en adaptant les doses au poids de l’enfant.
    Une légère radiothérapie sur le foie est parfois nécessaire ;
    •Soit il n’y a pas de symptôme ou de signe grave : c’est la
    forme “calme”. Ces enfants sont alors à surveiller très
    attentivement. En effet, il arrive que le neuroblastome
    disparaisse spontanément sans avoir besoin de procéder
    au moindre traitement. Parfois, cette forme “calme”
    peut devenir “bruyante” et nécessite alors un traitement.
    Dans tous les cas, ces enfants doivent être surveillés et traités
    dans un service de cancérologie pédiatrique. Il est préférable
    d’effectuer une chirurgie sur la première tumeur
    (la tumeur primitive) quand les métastases ont diminué.
    3.3 Est-il possible de dépister un neuroblastome ?
    Le dépistage consiste à pratiquer des examens dans le but
    de rechercher une maladie (un cancer par exemple) à un
    stade très précoce. Dans le cas du neuroblastome, le fait
    que l’on puisse trouver des catécholamines (HVA,
    VMA) dans les urines de l’enfant est un moyen de dépistage
    possible.
    19
    20
    RÉSUMÉ
    Trois moyens sont disponibles pour lutter contre le neuroblastome
    : • la chirurgie, • la radiothérapie, • la chimiothérapie.
    Le choix de ces traitements dépend : • de l’âge de l’enfant (avant ou après l’âge d’un an), • du stade du neuroblastome (localisé ou disséminé), • de la biologie du neuroblastome (copies
    du MYCN ou non).
    Dans le cas du neuroblastome 4S, l’état clinique de votre
    enfant guidera la mise en route du traitement en une simple
    surveillance au départ. Cette surveillance est faite par l’équipe
    qui vous a pris en charge. La chimiothérapie et la chirurgie
    sont les “armes” utilisées pour le traitement s’il est nécessaire.
    La radiothérapie peut parfois compléter le traitement
    en cas de nécessité.
    Un dépistage systématique a été effectué dans le cadre très
    particulier de la recherche médicale. Ainsi, des spécialistes
    ont réalisé des études au Japon, en France à Lyon et au
    Canada. Ces études n’ont pas permis de montrer un avantage
    au dépistage systématique. En effet, ce dépistage n’a
    découvert que des neuroblastomes qui guérissent tout
    seuls, sans qu’aucun traitement soit nécessaire. Il n’a pas
    permis de diminuer pour autant le nombre de neuroblastomes
    pour lesquels un traitement est indispensable.
    Une conférence de consensus à Lyon, en 1998, a réuni les
    experts internationaux du neuroblastome. Le jury de cette
    conférence a conclu que le dépistage du neuroblastome
    avant l’âge de 6 mois ne présente pas d’avantage.
    21
    En cancérologie vous entendez parler de rémission complète
    qui correspond à une étape indispensable sur le chemin de
    la guérison. Ceci signifie que les examens à notre disposition
    actuellement ne permettent plus de déceler la maladie.
    En effet, nous ne pouvons pas savoir s’il reste des cellules
    cancéreuses (au niveau microscopique). C’est pour cela
    qu’une surveillance attentive de l’enfant est effectuée.
    Les chiffres qui sont donnés ci-dessous proviennent d’études
    scientifiques réalisées sur beaucoup d’enfants atteints par
    un neuroblastome. Il ne s’agit que de chiffres indicatifs.
    Dans le cas particulier du neuroblastome 4S, on guérit
    entre 75 % et 85 % des enfants.
    Les résultats Quelles sont les chances de guérison ? 4
    22
    La surveillance a pour but de : •déceler le plus tôt possible une éventuelle rechute* afin de
    reprendre rapidement un traitement destiné à guérir
    l’enfant ; •rechercher d’éventuelles complications liées aux traitements
    qui ont été effectués.
    La surveillance Les traitements sont terminés, que faut-il faire ? 5
    23
    Glossaire Ce glossaire concerne spécifiquement l’explication des termes en rapport
    avec le présent document "Comprendre le neuroblastome".
    Un dictionnaire plus complet sur l’ensemble des cancers figure dans le livre
    "Les cancers de A à Z". Ce dictionnaire est disponible sur le site internet de
    la Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer
    (www.fnclcc.fr) et également chez l’éditeur à l’adresse suivante : Editions
    FRISON-ROCHE - 18, rue Dauphine - 75006 Paris - Tél. 01.40.46.94.91.
    * : voir ce mot
    A
    Anatomo-cyto-pathologie : examen au microscope de cellules* (cytologie) ou de
    tissus* (histologie) de l’organisme.
    La cytologie* et l'histologie* sont les deux techniques de l'examen anatomo-cytopathologique.
    L’histologie établit de façon sûre le diagnostic* de cancer. De plus,
    cet examen permet de déterminer le type de cancer dont il s’agit.
    Anatomo-pathologiste : médecin spécialiste qui examine des cellules et des
    tissus au microscope.
    Anesthésie : acte qui consiste à endormir et rendre insensible le patient
    (anesthésie générale) ou une partie du corps (anesthésie locale ou partielle)
    pendant une intervention chirurgicale.
    Aplasie : très forte diminution des globules blancs, accompagnée d’une baisse
    des autres éléments du sang (globules rouges et plaquettes). C’est un effet
    secondaire, temporaire, de certains médicaments de chimiothérapie*.
    B
    Bilan : un bilan évalue l’état de santé d’une personne. Au terme de ce bilan,
    le médecin dispose de renseignements qui lui permettent de proposer un
    traitement adapté à la situation.
    Le bilan diagnostique a pour but de déterminer s'il s'agit bien d'un cancer et
    d'identifier le type de cancer. Le bilan d'extension recherche l’étendue du cancer
    et la présence ou non de métastases* dans d'autres organes.
    Biopsie ostéo-médullaire : prélèvement de la moelle des os qui est analysé au
    microscope. Ce prélèvement est réalisé par un médecin et se fait sous anesthésie*
    générale.
    6
    24
    C
    Cancer/Tumeur maligne : cellules anormales qui se multiplient de façon
    incontrôlée. Elles finissent par former une masse qu’on appelle tumeur maligne.
    Cathéter : tuyau souple et fin introduit dans une veine afin d’y injecter un
    produit ou des médicaments, ou pour faire une prise de sang.
    Le cathéter améliore le confort de l’enfant qui n’a pas besoin de subir une
    piqûre à chaque injection. Il diminue le risque d’abîmer les veines et facilite les
    perfusions de chimiothérapie*.
    Cellule : élément visible au microscope dont est constitué tout organisme vivant.
    Plantes et animaux sont composés de cellules très différentes qui se multiplient,
    meurent et se renouvellent.
    Des cellules identiques assemblées entre elles forment un tissu*.
    Les cellules cancéreuses sont des cellules qui se sont modifiées et se multiplient
    de façon anormale. Voir cancer*.
    Chimiothérapie (Chimio) : traitement général du cancer* à l’aide de médicaments.
    Les médicaments anticancéreux visent à détruire les cellules* cancéreuses
    ou à les empêcher de se multiplier, entraînant leur mort. Ces médicaments peuvent
    être administrés par piqûres ou perfusions ou parfois sous forme de comprimés.
    Chromosome : les chromosomes sont de petits bâtonnets situés dans le noyau
    de la cellule, contenant l’ensemble des gènes.
    Cytaphérèse : technique qui permet de prélever dans le sang des cellules
    (cellules souches) qui pourront venir se loger dans la moelle osseuse* et refabriquer
    à nouveau du sang.
    D
    Diagnostic : c’est la démarche qui identifie la maladie à l'origine des signes* ou
    des symptômes* ressentis ou observés par le patient. Le diagnostic permet de
    reconnaître la maladie dont l’enfant souffre. Voir bilan*.
    E
    Echographie : technique d'examen qui montre des images d'une partie du corps
    ou de certains organes à l’aide d’ultrasons. Il s’agit d’un examen d'imagerie.
    Effet secondaire : les traitements ont pour but de soigner le cancer*. Parfois, ils
    entraînent des conséquences désagréables pour le malade qu’on appelle des
    effets secondaires. Il y a deux types d’effets secondaires : les effets secondaires
    immédiats et les effets secondaires tardifs.
    Les effets secondaires immédiats sont des effets à court terme : nausées, perte
    de cheveux, etc. Temporaires, ils disparaissent généralement après la fin des traitements.
    Les effets secondaires tardifs sont des effets à long terme et peuvent persister
    25
    longtemps après l’arrêt des traitements, parfois jusqu’à la fin de la vie. Ils sont
    alors appelés séquelles.
    Si les effets secondaires sont fréquents, ils n’apparaissent pas de façon obligatoire
    ni systématique. Ils dépendent des traitements reçus, des doses administrées, du
    type de cancer* et de la façon dont chacun réagit aux traitements.
    Examen radiologique : examen qui permet d’obtenir des images d’une partie du
    corps ou des organes. Il s’agit d’un examen d'imagerie. Il existe différents types
    d’examens radiologiques : échographie*, scanner*, IRM*, scintigraphie*).
    G
    Ganglion : les ganglions sont de petits renflements répartis le long des vaisseaux
    lymphatiques* et disposés dans certaines parties du corps.
    Les ganglions jouent un rôle essentiel dans la protection du corps contre les
    infections ou les cellules* cancéreuses. Ils sont soit superficiels (dans le cou,
    l’aisselle, l’aine), soit profonds (dans l’abdomen, le thorax). Ils mesurent normalement
    moins d‘un centimètre de diamètre.
    Gène : petite partie d’un chromosome* comportant une information indispensable
    au fonctionnement de la cellule.
    I
    INSS (International Neuroblatoma Staging System) : classification internationale
    qui différencie les neuroblastomes par stade (1 à 4) selon le type de la tumeur et
    ses caractéristiques (taille, opérabilité et dissémination vers d’autres organes).
    IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) : technique d’examen qui montre
    des images d’une partie du corps ou des organes. Cette technique d’imagerie
    repose sur la différence de magnétisme des tissus.
    L
    Lymphatique (système lymphatique) : le système lymphatique est composé
    d'un ensemble de ganglions* et de vaisseaux lymphatiques.
    Les ganglions jouent un rôle essentiel dans la protection de l’organisme contre
    les infections ou les cellules* cancéreuses.
    M
    Métastase : migration (on dit aussi dissémination ou propagation) de cellules*
    cancéreuses qui proviennent d'une tumeur primaire et qui se développent dans
    un autre organe. On parle aussi de maladie métastatique ou de localisation
    secondaire du cancer.
    26
    Moelle osseuse : substance se trouvant à l’intérieur des os qui produit les différentes
    cellules du sang (globules rouges qui transportent l’oxygène, globules blancs qui
    défendent l’organisme contre les infections et plaquettes qui arrêtent les saignements
    et permettent la cicatrisation).
    N
    MYCN (Gène MYCN) : petite partie du chromosome* n°2. Ce gène a un rôle dans
    la division de la cellule. Quand il est copié en plusieurs exemplaires, la division
    s’accélère.
    P
    Ponction/Prélèvement : ce geste consiste à introduire une aiguille dans une partie
    du corps afin de prélever du tissu*, des cellules*, du liquide ou du sang, en
    fonction du type d’analyses à réaliser.
    En cas de prélèvement de cellules, on parle de ponction cytologique ; en cas de
    prélèvement de tissu, on parle de biopsie*.
    Prélèvement : Voir ponction*.
    R
    Radiographie : technique d'examen qui permet d’obtenir des images d'une
    partie du corps à l’aide de rayons X. Il s’agit d’un examen d'imagerie.
    Radiothérapie : traitement local du cancer* à l’aide d’un appareil qui émet des
    rayons. Ces rayons dirigés vers la tumeur vont la détruire.
    Ce traitement se fait dans un service spécialisé de radiothérapie. On parle aussi
    de rayons.
    Rayons : voir radiothérapie*.
    Rechute/Récidive : réapparition des signes ou des symptômes* signalant la
    présence du cancer. Cette réapparition peut survenir très tôt après les
    traitements, mais aussi après une longue période de guérison apparente.
    Récidive : voir rechute*.
    Rémission : diminution, voire disparition des signes* ou des symptômes du
    cancer.
    S
    Scanner : technique d’examen qui permet d’obtenir des images du corps en
    coupes, à l’aide de rayons X. Il s’agit d’un examen d’imagerie.
    27
    Scintigraphie : technique d’examen qui montre des images du squelette osseux
    ou de la tumeur. Cette technique d’imagerie utilise des produits faiblement
    radioactifs qui, une fois injectés, se fixent sur les tissus osseux.
    Séquelle : voir effet secondaire*.
    Signe/Symptôme : manifestation anormale observée par le patient ou par le médecin.
    Standard : un traitement est un standard lorsqu’il a été validé par des essais
    thérapeutiques. Ces études ont montré que, pour une même situation, les bénéfices
    de ce traitement sont clairement supérieurs à ceux des autres traitements.
    Le traitement standard est proposé de façon systématique dans une situation
    donnée. Il peut arriver que le médecin ne puisse pas appliquer le traitement
    standard du fait de facteurs particuliers à l’enfant ou à sa maladie. Le médecin
    propose alors un ou plusieurs traitements mieux adaptés à la situation.
    Sternum : os plat situé en avant de la cage thoracique.
    Système nerveux autonome : système nerveux qui dirige certaines fonctions
    automatiques du corps. Ce système nerveux est constitué de deux parties : le
    système parasympathique et le système sympathique. C’est dans le
    système nerveux sympathique que peut se développer un neuroblastome.
    T
    Thorax : partie du corps dans laquelle se logent le coeur et les poumons, sous
    les côtes et le sternum*.
    Tissu : ensemble de cellules identiques qui ont une même fonction (tissu
    musculaire, tissu osseux par exemple).
    Tumeur : voir cancer*.
    Les SOR sont une oeuvre collective créée par la Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le
    Cancer (FNCLCC), et protégée par les dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. La
    FNCLCC est par conséquent titulaire du droit d’auteur sur cette oeuvre, et est donc notamment
    investie des droits patrimoniaux sur les SOR. La FNCLCC peut seule décider de l’existence et des
    modalités de reproduction, publication, traduction ou diffusion des SOR.
    Les SOR sont un simple outil d’information et d’aide à la décision destiné aux professionnels de la
    santé qui ne se substitue pas au jugement clinique du praticien. Il en est fait usage sans préjudice
    de l’indépendance professionnelle. A ce titre, la FNCLCC n’assume aucune responsabilité propre en
    ce qui concerne les conséquences dommageables éventuelles pouvant résulter de l’exploitation des
    données extraites du document, d’une erreur ou d’une imprécision dans le contenu des
    documents.
    Vous êtes autorisé(e) à utiliser des extraits des SOR pour votre usage personnel non commercial,
    sous réserve de la citation de la source originelle. Pour toute autre utilisation des SOR, et en particulier
    pour leur republication ou leur redistribution, sous quelque forme et par quelque moyen que
    ce soit, vous devez obtenir l’autorisation expresse et préalable de la FNCLCC.
    Design et Impression : Happy Doc
    38 ter, rue de Verdun - 92150 Suresnes
    Tél : 01 46 97 00 00
    382 392 470 R.C.S. Nanterre - Imprimé en France - Novembre 2000
    Photos : Centre Léon Bérard.
    DD OO COMPRENDRE
    LE NEUROBLASTOME 4 S
    Copyright © FNCLCC 2000
    Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer
    (FNCLCC)
    101, rue de Tolbiac 75013 Paris
    Tél : 01 44 23 04 62 - Fax : 01 44 23 04 17
    e-mail : fnclcc@fnclcc.fr - Internet : www.fnclcc.fr
    La Ligue Contre le Cancer
    Tél : 01 44 06 80 80 - Fax : 01 45 86 56 78
    Internet : www.ligue-cancer.asso.fr
    Guide à l’usage des parents et des familles
    COMPRENDRE
    LE NEUROBLASTOME 4 S
    Copyright © 2000
    Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer (F.N.C.L.C.C.)
    101, rue de Tolbiac 75013 Paris
    Tél : 01 44 23 04 62 - Fax : 01 44 23 04 17
    Tous droits réservés
    Ce document n’a pas la prétention de vous donner toutes
    les informations sur les traitements et leurs complications car
    c’est un support ciblé sur la maladie qu’est le neuroblastome.
    Ce support est visuel et son objectif est de vous aider à mieux
    comprendre la maladie de votre enfant.
    Ce document vous a été remis par le Docteur :
    qui pourra répondre à vos questions.
    2
    3
    4
    5
    6
    Comprendre le neuroblastome. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
    LE NEUROBLASTOME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
    1.1 Qu’est-ce que le neuroblastome ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
    1.2 Qu’est-ce qu’un cancer ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
    1.3 Le neuroblastome est-il un cancer fréquent ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
    1.4 D’où vient le neuroblastome ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
    1.5 Quelles sont les causes du neuroblastome ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
    LE DIAGNOSTIC : comment savoir si c’est un neuroblastome ?. . . . . . . . . . . . . . . 8
    2.1 Le bilan : quels sont les examens pratiqués pour établir un diagnostic ? 8
    2.1.1 L’examen clinique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
    2.1.2 Les examens radiologiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
    2.1.2.1 L’échographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
    2.1.2.2 Le scanner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
    2.1.2.3 La scintigraphie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
    2.1.2.4 L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
    2.1.3 Les examens par prélèvements (urines, sang) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
    2.1.3.1 L’examen des urines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
    2.1.3.2 L’examen de sang. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
    2.1.3.3 L’examen des cellules de neuroblastome :
    l’examen anatomo-cyto-pathologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
    2.2 Les différents types de neuroblastome. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
    2.2.1 Comment sont classés les neuroblastomes ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
    TRAITEMENTS : Quels sont les moyens pour lutter contre un neuroblastome ? . . 15
    3.1 Quels sont les différents traitements possibles ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
    3.1.1 La chirurgie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
    3.1.2 La radiothérapie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
    3.1.3 La chimiothérapie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
    3.2 Selon quels critères choisit-on les différents traitements ?. . . . . . . . . . . 18
    3.3 Est-il possible de dépister un neuroblastome ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
    LES RÉSULTATS : quelles sont les chances de guérison ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
    LA SURVEILLANCE : les traitements sont terminés, que faut-il faire ? . . . . . . . . 22
    GLOSSAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
    Sommaire
    1
    page
    Comprendre
    le neuroblastome
    2
    Un guide à l’usage de l’enfant, des parents et des familles.
    Ce guide présente des informations sur le neuroblastome.
    Ces informations sont destinées aux parents d’enfants
    malades et à leur entourage. Il tente d'expliquer, avec des
    mots que nous avons souhaités simples et clairs, ce que les
    médecins savent actuellement du neuroblastome, de son
    diagnostic et de ses traitements.
    Pour les enfants de moins de 6 ans atteints de neuroblastome,
    une bande dessinée intitulée “Raconte-moi le neuroblastome”
    a été réalisée. Cette bande dessinée pourra être
    lue par leur médecin ou leur parents.
    Le guide “Comprendre le neuroblastome” a pour objectif
    d’aider les parents d’enfants atteints de neuroblastome à
    mieux comprendre cette maladie. Il doit leur permettre de
    mieux suivre les différentes étapes du diagnostic, des traitements
    et de la surveillance de leur enfant. Comprendre peut
    aider à mieux vivre la maladie, les hospitalisations et les
    traitements qui vont être proposés.
    Sans remplacer les relations individuelles et personnelles
    établies avec le médecin, ce guide est là pour aider les
    parents à communiquer plus facilement avec lui. Un des
    objectifs est de les aider à mieux poser leurs questions. En
    effet, il est parfois difficile de formuler ce que l’on souhaite
    dire. Ce guide peut permettre de retenir plus facilement
    les explications du médecin, ainsi que celles de l’équipe
    médicale. Le médecin ne sait pas toujours quelles sont les
    attentes des parents, leurs questions, leurs difficultés ou
    leurs inquiétudes. Il ne faut pas que les parents hésitent à
    poser toutes les questions qui les préoccupent. Le médecin
    fera son possible pour leur répondre et pourra les orienter
    vers d’autres personnes si nécessaire.
    Ces informations peuvent également être consultées à
    domicile, ce qui permet d’en discuter avec des membres de
    la famille ou de l’entourage. Chaque chapitre de ce guide se
    lit indépendamment. Il peut être consulté en fonction des
    préoccupations et des différents moments de la maladie de
    l’enfant.
    Un glossaire, situé à la fin du document explique le
    vocabulaire médical souvent utilisé par l’équipe soignante.
    Les mots qui se trouvent dans le glossaire sont accompagnés
    d’un astérisque dans le texte.
    Ce guide est issu du projet SOR SAVOIR PATIENT
    (Standards, Options et Recommandations pour le Savoir
    des Patients), projet mené par la Fédération Nationale des
    Centres de Lutte Contre le Cancer (FNCLCC) et les
    20 Centres de Lutte Contre le Cancer, en collaboration avec
    la Ligue Nationale Contre le Cancer. Ce projet s’intègre
    dans une démarche d’amélioration de la qualité des soins
    des enfants atteints de cancer.
    Les informations médicales de ce guide sont extraites
    d’un document scientifique élaboré par des experts spécialistes
    du neuroblastome, de la SFOP (Société Française
    d’Oncologie Pédiatrique) : les Standards, Options et
    Recommandations (appelés SOR). Ces SOR, destinés aux
    spécialistes, résument les résultats des recherches publiées
    dans les revues scientifiques dans le domaine du cancer.
    Les SOR, écrits pour des médecins, sont disponibles, soit
    sous forme d’un livret auprès de l’éditeur, soit sur
    le site Internet de la FNCLCC (101, rue de Tolbiac 75013
    PARIS - Tél : 01 44 23 04 04 - www.fnclcc.fr).
    Le guide "Comprendre le neuroblastome" est une version
    adaptée de ces SOR médicaux. Il s’agit d’une "traduction"
    en langage non scientifique, réalisée par une équipe
    pluri-disciplinaire (cf. membres du groupe de travail). Ce
    guide a été ensuite adapté en fonction des besoins exprimés
    par des parents d’enfants malades. L’ensemble des informations
    médicales présentées dans ce guide a été validé
    par des médecins spécialistes du neuroblastome (cf. liste
    des relecteurs).
    3
    4
    Membres du groupe de travail
    C. Bergeron, Centre Léon Bérard, Lyon (oncocologue pédiatre, coordonnateur
    du groupe de travail) ; J. Carretier, FNCLCC, Paris (chargé de mission
    en santé) ; V. Delavigne, Université de Rouen, Mont Saint Aignan (linguiste) ;
    F. Demma, Lyon (infirmière) ; E. Esteves, FNCLCC, Paris (secrétaire) ;
    B. Fervers, FNCLCC, Paris (oncologue médicale, coordinatrice des SOR) ;
    L. Leichtnam, FNCLCC, Paris (chargée de mission en santé) ; T. Philip,
    Centre Léon Bérard, Lyon (Pédiatre, Président de la FNCLCC et Directeur des
    SOR) ; M. Véron, FNCLCC, Paris (cadre infirmier).
    Relecteurs
    C. Carrie, Centre Léon Bérard, Lyon ; V. Combaret, Centre Léon Bérard, Lyon ;
    O. Hartmann, Institut Gustave Roussy, Villejuif ; H. Rubie, Hôpital des
    Enfants, Toulouse ; P. Thiesse, Centre Léon Bérard, Lyon ; membres du bureau
    de la SFOP.
    Membres du comité d’organisation des SOR
    A. Bataillard, FNCLCC, Paris (médecin généraliste, méthodologiste) ;
    P. Bey, Centre Alexis Vautrin, Vandoeuvre-les-Nancy (radiothérapeute, membre
    du Bureau exécutif) ; M.P. Blanc-Vincent, FNCLCC, Paris (pharmacien,
    responsable méthodologiste) ; J. Carretier, FNCLCC, Paris (chargé de
    mission en santé, méthodologiste) ; S. Debuiche, FNCLCC, Paris (chargée de la
    gestion administrative et logistique) ; V. Delavigne ; Université de Rouen, Mont
    Saint Aignan (linguiste) ; F. Farsi, Centre Léon Berard, Lyon (médecin de Santé
    Publique, méthodologiste associée) ; B. Fervers, FNCLCC, Paris (oncologue
    médicale, coordinatrice des SOR) ; G. Gory-Delabaere, FNCLCC, Paris
    (pharmacien, méthodologiste) ; S. Guillo, FNCLCC, Paris (documentaliste) ;
    H. Hoarau, Institut Bergonié (anthropologue) ; L. Leichtnam, FNCLCC, Paris
    (chargée de mission en santé, méthodologiste) ; E. Luporsi, Centre Alexis Vautrin,
    Vandoeuvre-les-Nancy (oncologue médicale, méthodologiste associée) ; T. Philip,
    Centre Léon Bérard, Lyon (pédiatre, directeur des SOR, membre du Bureau
    exécutif) ; J.L. Renaud-Salis, Institut Bergonié, Bordeaux (chirurgien, expert
    associé) ; S. Theobald, Centre Paul Strauss, Strasbourg (médecin de Santé
    Publique, méthodologiste associé) ; M. Véron, FNCLCC, Paris (cadre infirmier).
    Le Neuroblastome
    1.1 Qu’est-ce que le neuroblastome ?
    Le neuroblastome est un cancer*. Il est découvert le plus
    souvent chez l’enfant avant l’âge de 6 ans.
    1.2 Qu’est-ce qu’un cancer ?
    Le cancer est une maladie de la cellule*. La cellule est l’unité
    de base de la vie. Il existe dans le corps plus de deux cents
    types de cellules différentes (cellule musculaire, cellule de la
    peau, cellule du sang, cellule des os, cellule nerveuse, etc.).
    Chacune a un rôle précis. C’est grâce à la reproduction
    des cellules normales que le corps humain peut grandir
    jusqu’à l’âge adulte, que les cellules mortes sont
    remplacées et que les blessures guérissent. Cette multiplication
    est alors normale et indispensable à la vie. Une
    cellule cancéreuse provient d’une cellule normale qui a
    subi d’importantes modifications. Ces modifications
    sont progressives : il faut une accumulation de plusieurs
    modifications avant qu’une cellule devienne cancéreuse.
    Les cellules cancéreuses se multiplient de manière
    désordonnée au point de former une masse. Cette
    masse est appelée "tumeur*". Les cellules cancéreuses
    peuvent également envahir et détruire les tissus sains
    avoisinants et empêcher leur fonctionnement normal.
    Il arrive que les cellules cancéreuses se détachent de
    la tumeur originale (dite "tumeur primitive") et se
    propagent par les vaisseaux sanguins ou lymphatiques
    vers d’autres parties du corps et y former une autre
    tumeur, dite "tumeur secondaire" ou métastase*. Les
    cellules de neuroblastome peuvent s’installer notamment
    dans les os ou dans la moelle osseuse*. On parle alors de
    neuroblastome métastatique ou disséminé.
    1.3 Le neuroblastome est-il un cancer fréquent ?
    Le neuroblastome est un cancer rare : 130 à 150 cas sont
    diagnostiqués chaque année en France.
    5
    1
    Chez les enfants de moins de 6 ans, le neuroblastome reste
    néanmoins le cancer le plus fréquent. Il est bien connu des centres
    spécialisés dans la prise en charge des cancers de l’enfant.
    1.4 D’où vient le neuroblastome ?
    L’enfant se développe à partir d’une seule cellule (qui est la
    réunion d’un spermatozoïde et d’un ovule). Cette cellule va
    se diviser pour en donner deux, puis quatre, puis huit, etc.
    A force de se diviser et de se spécialiser, ces cellules vont
    former un organisme constitué de milliards de cellules. Des
    cellules vont s’assembler et composeront des tissus*.
    Certains de ces tissus formeront des organes comme les os,
    le coeur, les poumons, les muscles, la peau ; d’autres encore
    constitueront ce qu’on appelle le système nerveux (le cerveau,
    la moelle épinière* et les nerfs). Une partie du système nerveux
    dirige certaines fonctions automatiques. On parle du système
    nerveux autonome*.
    Ce système nerveux autonome est
    composé en partie d’un système
    nerveux appelé "sympathique". Sans
    que l’on sache encore très bien
    pourquoi, il arrive qu’une cellule du
    système nerveux sympathique devienne
    anormale : elle se divise alors sans
    aucun contrôle et finit par former une
    tumeur appelée neuroblastome. Il est
    important de comprendre que le neuroblastome
    n’est pas une maladie unique
    avec une cause unique et un traitement
    unique. Il y a plusieurs formes de neuroblastomes
    qui ont chacune leurs traitements
    spécifiques. Le schéma ci-contre
    montre la localisation du système nerveux
    sympathique. Les neuroblastome
    se développent au niveau de ce système
    nerveux. C’est la raison pour laquelle les
    neuroblastomes se trouvent le plus
    souvent au niveau du ventre (sur une
    glande* située au-dessus du rein : la
    glande surrénale, ou de chaque côté de
    la colonne vertébrale). Parfois, ils
    apparaissent au niveau du thorax* et,
    plus rarement, au niveau du cou.
    Les cellules
    de neuroblastome
    30 % au niveau du thorax
    50 % au niveau du ventre
    10 % au niveau du pelvis
    SYSTÈME NERVEUX SYMPATIQUE
    LOCALISATIONS DES NEUROBLASTOMES
    6
    GANGLION
    NERVEUX
    SYMPATHIQUE
    REIN
    GLANDE
    SURRÉNALE
    10 % au niveau du cou
    1.5 Quelles sont les causes du neuroblastome ?
    On ne connaît pas actuellement les facteurs à l’origine du
    développement d’un neuroblastome.
    Aucun facteur ne semble lié à l’environnement (boisson,
    alimentation, pollution, tabac) ou à la manière dont vivent
    la famille et l’enfant. Il n’y a pas non plus de cause
    infectieuse. Le neuroblastome n’est pas contagieux. Il ne
    présente pas de facteur héréditaire puisque les familles dans
    lesquelles on retrouve plus d’un cas de neuroblastome sont
    extrêmement rares.
    En revanche, nous savons qu’un neuroblastome présente
    des anomalies dans le centre de la cellule (appelé "noyau"
    de la cellule).
    Ce noyau contient des petits bâtonnets que l’on
    appelle les chromosomes*. Dans toutes les cellules
    de l’homme, on retrouve toujours le même
    nombre de chromosomes : 46. Chacun porte un
    numéro. Ces chromosomes sont très importants :
    chacun contient un très grand nombre de gènes*
    qui servent à faire fonctionner normalement la
    cellule. Il arrive que les chromosomes présentent
    des anomalies qui atteignent certains gènes. Le
    programme de fonctionnement est alors déréglé et la cellule
    va se comporter de façon anormale.
    Dans le noyau d’une cellule d’un neuroblastome, il arrive
    qu’il y ait beaucoup trop de chromosomes. Parfois il peut
    manquer un petit bout du chromosome 1. Parfois, il existe
    un bout en plus sur le chromosome 17. Parfois encore, on
    retrouve un gène qui se trouve sur le chromosome 2 copié à
    plusieurs exemplaires et que l’on appelle gène MYCN*. Mais
    nous ne connaissons pas encore les
    raisons pour lesquelles ces anomalies
    génétiques apparaissent.
    Le bout en plus du chromosome 17,
    le bout en moins du chromosome 1 et
    les copies du gène MYCN sur le chromosome
    2 favorisent la multiplication des
    cellules de neuroblastome.
    46 chromosomes
    Gène MYCN amplifié
    au niveau du noyau
    7
    Le Diagnostic
    8
    Cette partie du document doit vous permettre de repérer les étapes
    nécessaires au diagnostic* du neuroblastome et de mieux comprendre
    les différents examens et consultations que le médecin peut proposer.
    Le diagnostic est la démarche qui permet de reconnaître la maladie
    dont votre enfant souffre, de savoir si c’est un cancer ou non. Si c’est
    un cancer, le médecin doit déterminer de quel type de cancer il s’agit,
    quelle en est la gravité. Le médecin a donc besoin d'informations
    complètes avant de proposer un traitement.
    Le diagnostic permet d’identifier la maladie à l’origine des
    signes* ou des symptômes* que présente l’enfant. Toutefois,
    les signes et les symptômes qui amènent les parents à
    consulter leur médecin ne sont pas toujours particuliers au
    neuroblastome et peuvent faire penser à d’autres maladies.
    En effet, il s’agit généralement de maux de ventre, de
    douleurs dans les jambes ou au niveau des articulations, de
    fatigue ou de fièvre. Parfois, la présence d’un hématome
    apparu autour des deux yeux oriente le médecin vers
    un diagnostic de neuroblastome. Dès que l’on suspecte
    fortement un neuroblastome, votre enfant est confié à une
    équipe spécialisée qui va procéder à un bilan*.
    Le délai entre la découverte de quelque chose d'anormal et
    le début d'un traitement peut sembler très long. Ce délai est
    indispensable afin de réaliser un ensemble d’examens. Les
    informations obtenues vont permettre d’établir un
    diagnostic exact et précis. Celui-ci permet d’élaborer ensuite
    un programme, c'est-à-dire de proposer le meilleur traitement
    adapté à l’enfant ainsi qu’à sa maladie et la meilleure
    façon de le réaliser.
    2.1 Le bilan : quels sont les examens pratiqués
    pour établir un diagnostic ?
    2.1.1 L’EXAMEN CLINIQUE
    Le médecin interroge les parents sur la santé de l’enfant
    Comment savoir si c’est un neuroblastome ? 2
    depuis sa naissance (maladies, accidents, etc.), ce qu’on
    appelle les antécédents.
    Le médecin interroge les parents et l’enfant pour connaître
    l’histoire de la maladie, leur demande la façon dont les
    signes* et les symptômes* sont apparus.
    Ensuite, le médecin examine l’enfant afin de rechercher
    d’éventuels signes anormaux : boule, hématome, endroit
    douloureux, difficulté à bouger les membres, etc.
    L’examen clinique permet de voir quels sont les autres
    examens à réaliser.
    Généralement, le bilan comprend : •des examens par prélèvements* (sang, urines), •différents examens radiologiques* qui ont pour but de
    bien situer la tumeur, ses limites et sa taille (scintigraphie*,
    échographie* et/ou scanner* et/ou IRM*), •des examens au microscope que l’on appelle examens
    anatomo-pathologiques* : un fragment de la tumeur* et un
    peu de moelle des os* sont observés au microscope. Ce
    sont ces examens qui permettent de découvrir exactement
    de quel type de tumeur il s’agit.
    2.1.2 LES EXAMENS RADIOLOGIQUES
    Les examens radiologiques et scintigraphiques ont pour
    but de localiser la tumeur et de vérifier si elle s’est propagée
    à d’autres parties du corps.
    Les examens radiologiques et scintigraphiques montrent
    des images de l’intérieur du corps. Ces examens sont
    importants car grâce aux images obtenues, il est possible de
    localiser exactement la tumeur et de déterminer si elle gêne
    les organes et/ou les vaisseaux sanguins qui sont à proximité.
    Ces examens permettent également de savoir si la tumeur
    peut être enlevée totalement par chirurgie. Si ce n’est pas le
    cas, les images montrent où il est possible d’effectuer un
    prélèvement sur la tumeur afin de l’identifier.
    Certains examens peuvent être faits rapidement, comme : •une échographie de l’abdomen, •une radiographie* des poumons.
    9
    10
    D’autres examens nécessitent plus de préparation de
    l’enfant. Ils demandent plus de temps.
    C’est le cas du : •scanner ou de l’IRM, •de la scintigraphie.
    Chez l’enfant de moins d’un an, une radiographie du
    squelette entier peut être demandée.
    2.1.2.1 L’échographie
    L’échographie est un examen réalisé avec une sonde (sorte de
    gros crayon) reliée à un écran de télévision et à un ordinateur.
    Cette sonde envoie des ultrasons qui permettent de regarder
    l’intérieur du corps à travers la peau. Cet examen est identique
    à celui qui permet de voir l’enfant dans le ventre de la mère lors
    d’une grossesse. Ces ultrasons sont arrêtés par l’air ou par les
    os. L’échographie ne permet donc pas de tout voir.
    L’enfant est allongé sur un lit. Le médecin radiologue passe
    un produit sur la partie du corps de l’enfant à examiner. Ce
    produit est un gel qui permet à la sonde de mieux glisser sur
    la peau et de faciliter l’observation.
    Cet examen n’est pas douloureux. Il nécessite souvent que l’enfant
    soit à jeun. Sa durée est d’environ quinze minutes.
    2.1.2.2 Le scanner
    Le scanner est un gros anneau relié à un ordinateur
    qui permet d’examiner avec précision
    certaines parties du corps de l’enfant grâce à
    des rayons X : le thorax, le ventre ou le crâne
    par exemple.
    L’enfant est installé sur un lit mobile qui se
    déplace lentement à l’intérieur de l’anneau. Le
    manipulateur est placé derrière une vitre
    et explique à l’enfant ce qui se passe. Une
    injection est faite au cours de l’examen.
    Elle permet de mieux voir les vaisseaux sanguins. Au fur et à
    mesure que le lit de l’enfant passe dans l’anneau, des photos
    sont prises : elles apparaissent petit à petit sur l’écran.
    Cet examen nécessite une piqûre mais n’est pas douloureux par la suite.
    Scanner
    Scintigraphie
    ou mIBG
    L’enfant doit être à jeun. Sa durée est d’environ une
    demi-heure.
    2.1.2.3 La scintigraphie
    La scintigraphie permet de voir où
    s’accumule un produit radioactif. Pour le
    neuroblastome, le produit est la mIBG.
    L’enfant est allongé sur un lit. Le produit lui est injecté par
    piqûre la veille de l’examen. Grâce à une caméra spéciale
    (gamma caméra), l’appareil qui se déplace autour de l’enfant
    obtient des images des zones où le produit s’est accumulé.
    Cet examen nécessite une piqûre mais n’est pas douloureux par la
    suite. Sa durée varie de quinze minutes à une heure, parfois plus. Il
    faut pouvoir rester immobile.
    2.1.2.4 L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique)
    L’appareil qui permet de réaliser une IRM est une sorte
    de tunnel relié à un ordinateur. L’IRM utilise un champ
    magnétique. Elle permet d’observer avec précision le crâne, le
    thorax ou l’abdomen. Un manipulateur installe l’enfant sur
    un lit mobile. Il lui place sur la tête une sorte de casque de
    cosmonaute qui enregistre le signal émis par le corps. Le lit
    va se positionner lentement à l’intérieur du tunnel. Pendant
    tout l’examen, il est recommandé de ne pas bouger car les
    images seraient très floues. Comme pour le scanner, il
    ne faut pas s’impatienter : l’ordinateur met du temps à
    afficher les images qui ont été prises. La machine fait
    du bruit comme un marteau piqueur, mais l’enfant peut
    écouter de la musique avec un casque.
    Cet examen nécessite une piqûre mais n’est pas douloureux par la
    suite. Sa durée varie entre une demi-heure et trois quarts d’heure.
    L’enfant doit rester immobile. Pour cela, un médicament donné
    avant l’examen permet de le calmer.
    2.1.3 LES EXAMENS PAR PRÉLÈVEMENTS (URINES, SANG)
    2.1.3.1 L’examen des urines
    Les catécholamines sont des substances que l’on trouve
    normalement à des taux très faibles dans l’organisme.
    11
    12
    Dans la majorité des neuroblastomes, la production de ces
    catécholamines augmente fortement. Elles sont éliminées
    par les urines de l’enfant. L’analyse des urines permet donc
    de déterminer si le taux de catécholamines est trop élevé. Si
    c’est le cas, on peut fortement soupçonner que la tumeur
    est un neuroblastome. Trois types de catécholamines sont
    dosés : l’acide homovanilique (HVA), l’acide vanylmandilique
    (VMA) et la Dopamine. L’analyse de ces
    substances dans les urines nécessite de recueillir les urines
    de l’enfant durant vingt-quatre heures.
    2.1.3.2 L’examen de sang
    Les prises de sang permettent seulement de juger de la
    façon dont les organes de l’enfant fonctionnent (le foie et
    le rein en particulier). Rien dans le sang ne permet de
    diagnostiquer un neuroblastome.
    2.1.3.3 L’examen des cellules de neuroblastome :
    l’examen anatomo-cyto-pathologique.
    L’examen anatomo-cyto-pathologique* est indispensable car
    c’est le seul qui garantit le diagnostic, autrement dit, qui
    permet d’identifier la tumeur avec exactitude.
    Qu’est-ce qui est nécessaire à cet examen ?
    En vue de l’examen, un échantillon de la tumeur* est prélevé
    par le radiologue ou par le chirurgien. Ce prélèvement se fait
    habituellement sous anesthésie générale* (l’enfant est
    complètement endormi).
    On procède en même temps à des prélèvements dans la
    moelle osseuse (organe qui fabrique le sang). Ce sont des
    biopsies ostéo-médullaires* et des myélogrammes*. Les experts
    internationaux se sont mis d’accord pour effectuer au
    minimum deux biopsies ostéo-médullaires et quatre
    myélogrammes.
    Que fait le médecin chargé des examens anatomo-pathologiques ?
    L’examen anatomo-pathologique, souvent abrégé en "anapath",
    consiste à analyser au microscope un échantillon de la tumeur.
    L’addition de certains produits colore les cellules* cancéreuses
    qui sont ainsi repérables au microscope.
    Cet examen est effectué par un médecin anatomo-pathologiste.
    Le médecin anatomo-pathologiste confie des
    échantillons au biologiste pour étudier les anomalies
    de l’ADN (constituant essentiel des
    chromosomes* de la cellule) des cellules cancéreuses.
    Il examine notamment les anomalies du
    gène MYCN*. Cela permet de savoir comment
    s’attaquer aux cellules et de choisir ainsi au
    mieux le traitement.
    Le médecin anatomo-pathologiste examine également les
    deux biopsies osseuses et les quatre myélogrammes. Ces
    examens permettent de savoir si des cellules cancéreuses se
    trouvent dans la moelle osseuse. Il faut savoir qu’on ne traite
    jamais un enfant lorsqu’on ne fait que soupçonner un
    neuroblastome, sauf certaines urgences. Un traitement ne
    débute que lorsque le diagnostic de neuroblastome est
    confirmé par l’examen anatomo-pathologique et que le
    bilan complet a montré si cette tumeur était localisée ou si
    des métastases* existaient.
    Ces examens font partie des méthodes reconnues par
    l’ensemble des experts. Ce sont des standards*.
    2.2 Les différents types de neuroblastome
    Les travaux de recherche permettent actuellement de
    distinguer trois neuroblastomes différents : •une maladie qui peut guérir toute seule ou avec un
    traitement très léger, •une maladie souvent guérissable avec un traitement adapté, •une troisième maladie très agressive plus difficile à guérir
    et qui nécessite un traitement beaucoup plus fort.
    L'âge de l'enfant lors du diagnostic (soit inférieur à un an,
    soit égal ou supérieur à un an), le caractère localisé ou
    13
    Examen
    de la tumeur
    au microscope
    14
    disséminé et les anomalies du gène MYCN, suffisent actuellement
    pour choisir le traitement le plus adapté en fonction
    du neuroblastome.
    2.2.1 COMMENT SONT CLASSÉS LES NEUROBLASTOMES ?
    Différentes classifications des neuroblastomes ont été
    établies, variables selon les pays. Ces classifications ont
    pour but de distinguer les différents types de neuroblastomes,
    afin d’adapter le traitement. En 1993, des spécialistes européens
    et américains ont décidé de proposer une classification
    internationale qui doit permettre de comparer les
    résultats des différents traitements. Cette classification
    porte le nom d’International Neuroblastoma Staging
    System (INSS*). La classification TNM renseigne sur la taille
    de la tumeur (T), le nombre de ganglions* atteints (N : en
    anglais ganglion se dit "Node") et enfin, sur la présence ou
    non de métastases* (M). Les classifications TNM et l'INSS
    sont les deux classifications utilisées en Europe.
    Quelle que soit la classification employée, l’important est de
    savoir si la tumeur est métastatique (disséminée) ou non :
    •si les cellules sont restées à l’intérieur de la tumeur primitive
    et ne sont pas allées vers d’autres organes ou d’autres
    régions du corps, on parle de neuroblastome localisé ;
    •si certaines cellules ont quitté la tumeur, on parle de
    neuroblastome disséminé.
    Les neuroblastomes disséminés ou métastatiques correspondent
    aux neuroblastomes dont certaines cellules ont quitté la
    tumeur. Les cellules ont envahi d’autres organes ou régions
    du corps notamment la moelle osseuse* et les os. C’est le cas
    pour cinq enfants sur dix lorsque le neuroblastome est
    découvert après l’âge d’un an. Cette dissémination n’est
    pas due à un retard de diagnostic, mais aux caractéristiques
    spécifiques de certains neuroblastomes.
    15
    EN RÉSUMÉ
    Le neuroblastome est un cancer de l’enfant qui se
    développe généralement avant 6 ans.
    C’est un cancer qui doit être pris en charge dans des
    centres spécialisés dans les traitements des cancers de
    l’enfant. Dès lors que l’on soupçonne un neuroblastome,
    des examens doivent être réalisés. Ce sont : •une analyse des urines, •des examens radiologiques (échographie abdominale,
    scanner, scintigraphie ou IRM), •un examen de la tumeur et de la moelle osseuse, •un examen du noyau des cellules pour étudier ses
    anomalies et le gène MYCN en particulier.
    On peut alors identifier le type de neuroblastome et
    adapter le traitement.
    16
    Différents traitements sont possibles pour soigner
    un enfant qui présente un neuroblastome. Chacun de ces
    traitements est bien connu par les centres spécialisés
    des cancers de l’enfant. Afin de déterminer le traitement
    adapté, efficace et présentant le moins de risques pour
    l’enfant, plusieurs spécialistes (médecin radiologue,
    chirurgien, radiothérapeute, pédiatre cancérologue)
    se concertent. La décision est donc multidisciplinaire.
    La coordination entre chacun est essentielle pour assurer à
    l’enfant les meilleures chances de guérison. C’est le pédiatre
    cancérologue qui organise cette coordination.
    3.1 Quels sont les différents traitements possibles ?
    Il n’existe pas de traitement universel. Les traitements sont
    proposés dans le cadre de la recherche scientifique. C’est la
    seule voie connue pour soigner au mieux les enfants. Les
    études scientifiques ont déterminé les meilleurs traitements
    pour chaque type de neuroblastome en fonction de l’âge
    de l’enfant. Les protocoles, qui décrivent de façon précise
    les conditions et le déroulement du traitement, sont
    nationaux et parfois internationaux.
    On distingue deux types de traitements possibles :
    •les traitements loco-régionaux : la tumeur* est enlevée ou
    détruite directement à l’endroit où elle se trouve. Les traitements
    loco-régionaux sont la chirurgie et la radiothérapie* ;
    •les traitements généraux. Ce sont des traitements qui
    agissent dans tout l’organisme de l’enfant, à la fois sur
    la tumeur et là où peuvent se trouver les métastases*. C’est
    le cas de la chimiothérapie*.
    Traitements Quels sont les moyens pour lutter contre
    un neuroblastome ?
    3
    3.1.1 LA CHIRURGIE
    La chirurgie est une arme importante pour le traitement du
    neuroblastome. Le but de ce traitement local est d’enlever
    la tumeur. La chirurgie devra être la plus complète possible,
    c’est-à-dire ôter dans la mesure du possible la totalité de la
    tumeur, sans prendre de risques vitaux pour l’enfant.
    Les différentes images radiologiques (scanner ou IRM*)
    obtenues lors du bilan diagnostique* permettent d’évaluer les
    risques de la chirurgie.
    3.1.2 LA RADIOTHÉRAPIE
    Comme la chirurgie, la radiothérapie* est un traitement locorégional
    du cancer : elle permet d’éliminer directement
    la tumeur à l’endroit où elle se trouve. Cette technique
    consiste à utiliser des rayons* (appelés rayons X ou photons)
    qui vont atteindre la tumeur, abîmer les
    cellules cancéreuses et les rendre incapables
    de se diviser. Si les cellules ne peuvent plus se
    diviser, elles disparaîtront.
    La radiothérapie est utilisée depuis longtemps
    pour traiter les cancers. Dans le cas précis
    du neuroblastome, les études scientifiques
    internationales ont montré l’efficacité de ce
    traitement. La décision de faire ou non
    une radiothérapie dépend du type et du stade de neuroblastome
    ainsi que de l'âge de l’enfant. La radiothérapie
    entraîne chez le petit enfant des troubles de croissance et
    cette complication joue un rôle dans le choix du traitement.
    3.1.3 LA CHIMIOTHÉRAPIE
    La chimiothérapie consiste à traiter le cancer* par des
    produits chimiques : les médicaments. Ces médicaments
    sont appelés médicaments anti-tumoraux (contre la
    tumeur) ou anticancéreux (contre le cancer). Ces
    médicaments agissent par voie générale, c'est-à-dire qu’ils
    ont un effet à la fois sur la tumeur et dans l'ensemble du
    corps. Ces médicaments sont introduits dans des veines par
    l’intermédiaire d’un tuyau appelé cathéter* ou chambre
    implantable selon sa forme. Le but de ces médicaments est
    de détruire les cellules cancéreuses quel que soit l’endroit
    où elles se trouvent, et d’empêcher leur division, ce qui va
    provoquer leur disparition.
    17
    Séance
    de radiothérapie
    18
    Les médicaments de chimiothérapie sont nombreux.
    L’action d’un médicament utilisé seul peut ne pas être
    suffisante. C’est pourquoi ils sont associés entre eux : cela
    permet d’augmenter leur efficacité. Les combinaisons
    de plusieurs médicaments de chimiothérapie
    composent ce qu’on appelle des protocoles
    de chimio-thérapie. Ces protocoles de chimiothérapie
    sont particuliers à chaque cancer. Ils
    sont établis en fonction de leur efficacité sur le
    cancer et de leurs effets toxiques sur l’organisme
    (ils peuvent en effet provoquer des effets
    secondaires* ou des séquelles*). Les doses de ces
    médicaments sont ensuite calculées en fonction
    du poids de l’enfant et de sa taille.
    Le neuroblastome est une tumeur "chimiosensible",
    c’est-à-dire que les chimiothérapies
    peuvent la faire diminuer de volume.
    Les principaux médicaments utilisés sont : •le cyclophosphamide ; •la doxorubicine (produit rouge) ; •l’étoposide ; •les sels de platine ; •la vincristine.
    Si la chimiothérapie est toxique pour la tumeur, elle entraîne
    des effets secondaires tels que des nausées et vomissements,
    une alopécie (perte de cheveux temporaire), une
    aplasie* et parfois, en fonction des médicaments et doses
    administrés, une stérilité définitive.
    3.2 Selon quels critères choisit-on les différents
    traitements ?
    Différents traitements sont possibles pour soigner un
    enfant atteint d’un neuroblastome. Le choix de ces
    traitements dépend : •de l’âge de l’enfant (moins ou plus d’un an) ; •du stade de neuroblastome (localisé ou disséminé) ; •des anomalies de la cellule du neuroblastome (copies du
    gène MYCN* ou non).
    3
    2
    1
    4
    1. Chambre
    2. Pansement
    post-opératoire
    3. Cathéter
    sous-cutané
    4. Cathéter
    intraveineux
    Chambre
    implantable
    et cathéter
    Ce neuroblastome disséminé du jeune enfant est appelé 4 S,
    “S” comme spécial, à cause de sa présentation particulière.
    Cette forme particulière de neuroblastome disséminé
    atteint le plus souvent les enfants de moins de 6 mois. C’est
    le foie qui est le plus fréquemment touché par les métastases
    du neuroblastome. Il existe deux situations différentes
    en fonction des signes et des symptômes que présente l’enfant
    : •Soit l’enfant a des symptômes ou des signes graves (très
    gros ventre, gêne pour respirer, etc…) : cette forme de
    neuroblastome est une forme dite “bruyante”. Il convient
    alors de proposer rapidement un traitement par chimiothérapie*
    tout en adaptant les doses au poids de l’enfant.
    Une légère radiothérapie sur le foie est parfois nécessaire ;
    •Soit il n’y a pas de symptôme ou de signe grave : c’est la
    forme “calme”. Ces enfants sont alors à surveiller très
    attentivement. En effet, il arrive que le neuroblastome
    disparaisse spontanément sans avoir besoin de procéder
    au moindre traitement. Parfois, cette forme “calme”
    peut devenir “bruyante” et nécessite alors un traitement.
    Dans tous les cas, ces enfants doivent être surveillés et traités
    dans un service de cancérologie pédiatrique. Il est préférable
    d’effectuer une chirurgie sur la première tumeur
    (la tumeur primitive) quand les métastases ont diminué.
    3.3 Est-il possible de dépister un neuroblastome ?
    Le dépistage consiste à pratiquer des examens dans le but
    de rechercher une maladie (un cancer par exemple) à un
    stade très précoce. Dans le cas du neuroblastome, le fait
    que l’on puisse trouver des catécholamines (HVA,
    VMA) dans les urines de l’enfant est un moyen de dépistage
    possible.
    19
    20
    RÉSUMÉ
    Trois moyens sont disponibles pour lutter contre le neuroblastome
    : • la chirurgie, • la radiothérapie, • la chimiothérapie.
    Le choix de ces traitements dépend : • de l’âge de l’enfant (avant ou après l’âge d’un an), • du stade du neuroblastome (localisé ou disséminé), • de la biologie du neuroblastome (copies
    du MYCN ou non).
    Dans le cas du neuroblastome 4S, l’état clinique de votre
    enfant guidera la mise en route du traitement en une simple
    surveillance au départ. Cette surveillance est faite par l’équipe
    qui vous a pris en charge. La chimiothérapie et la chirurgie
    sont les “armes” utilisées pour le traitement s’il est nécessaire.
    La radiothérapie peut parfois compléter le traitement
    en cas de nécessité.
    Un dépistage systématique a été effectué dans le cadre très
    particulier de la recherche médicale. Ainsi, des spécialistes
    ont réalisé des études au Japon, en France à Lyon et au
    Canada. Ces études n’ont pas permis de montrer un avantage
    au dépistage systématique. En effet, ce dépistage n’a
    découvert que des neuroblastomes qui guérissent tout
    seuls, sans qu’aucun traitement soit nécessaire. Il n’a pas
    permis de diminuer pour autant le nombre de neuroblastomes
    pour lesquels un traitement est indispensable.
    Une conférence de consensus à Lyon, en 1998, a réuni les
    experts internationaux du neuroblastome. Le jury de cette
    conférence a conclu que le dépistage du neuroblastome
    avant l’âge de 6 mois ne présente pas d’avantage.
    21
    En cancérologie vous entendez parler de rémission complète
    qui correspond à une étape indispensable sur le chemin de
    la guérison. Ceci signifie que les examens à notre disposition
    actuellement ne permettent plus de déceler la maladie.
    En effet, nous ne pouvons pas savoir s’il reste des cellules
    cancéreuses (au niveau microscopique). C’est pour cela
    qu’une surveillance attentive de l’enfant est effectuée.
    Les chiffres qui sont donnés ci-dessous proviennent d’études
    scientifiques réalisées sur beaucoup d’enfants atteints par
    un neuroblastome. Il ne s’agit que de chiffres indicatifs.
    Dans le cas particulier du neuroblastome 4S, on guérit
    entre 75 % et 85 % des enfants.
    Les résultats Quelles sont les chances de guérison ? 4
    22
    La surveillance a pour but de : •déceler le plus tôt possible une éventuelle rechute* afin de
    reprendre rapidement un traitement destiné à guérir
    l’enfant ; •rechercher d’éventuelles complications liées aux traitements
    qui ont été effectués.
    La surveillance Les traitements sont terminés, que faut-il faire ? 5
    23
    Glossaire Ce glossaire concerne spécifiquement l’explication des termes en rapport
    avec le présent document "Comprendre le neuroblastome".
    Un dictionnaire plus complet sur l’ensemble des cancers figure dans le livre
    "Les cancers de A à Z". Ce dictionnaire est disponible sur le site internet de
    la Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer
    (www.fnclcc.fr) et également chez l’éditeur à l’adresse suivante : Editions
    FRISON-ROCHE - 18, rue Dauphine - 75006 Paris - Tél. 01.40.46.94.91.
    * : voir ce mot
    A
    Anatomo-cyto-pathologie : examen au microscope de cellules* (cytologie) ou de
    tissus* (histologie) de l’organisme.
    La cytologie* et l'histologie* sont les deux techniques de l'examen anatomo-cytopathologique.
    L’histologie établit de façon sûre le diagnostic* de cancer. De plus,
    cet examen permet de déterminer le type de cancer dont il s’agit.
    Anatomo-pathologiste : médecin spécialiste qui examine des cellules et des
    tissus au microscope.
    Anesthésie : acte qui consiste à endormir et rendre insensible le patient
    (anesthésie générale) ou une partie du corps (anesthésie locale ou partielle)
    pendant une intervention chirurgicale.
    Aplasie : très forte diminution des globules blancs, accompagnée d’une baisse
    des autres éléments du sang (globules rouges et plaquettes). C’est un effet
    secondaire, temporaire, de certains médicaments de chimiothérapie*.
    B
    Bilan : un bilan évalue l’état de santé d’une personne. Au terme de ce bilan,
    le médecin dispose de renseignements qui lui permettent de proposer un
    traitement adapté à la situation.
    Le bilan diagnostique a pour but de déterminer s'il s'agit bien d'un cancer et
    d'identifier le type de cancer. Le bilan d'extension recherche l’étendue du cancer
    et la présence ou non de métastases* dans d'autres organes.
    Biopsie ostéo-médullaire : prélèvement de la moelle des os qui est analysé au
    microscope. Ce prélèvement est réalisé par un médecin et se fait sous anesthésie*
    générale.
    6
    24
    C
    Cancer/Tumeur maligne : cellules anormales qui se multiplient de façon
    incontrôlée. Elles finissent par former une masse qu’on appelle tumeur maligne.
    Cathéter : tuyau souple et fin introduit dans une veine afin d’y injecter un
    produit ou des médicaments, ou pour faire une prise de sang.
    Le cathéter améliore le confort de l’enfant qui n’a pas besoin de subir une
    piqûre à chaque injection. Il diminue le risque d’abîmer les veines et facilite les
    perfusions de chimiothérapie*.
    Cellule : élément visible au microscope dont est constitué tout organisme vivant.
    Plantes et animaux sont composés de cellules très différentes qui se multiplient,
    meurent et se renouvellent.
    Des cellules identiques assemblées entre elles forment un tissu*.
    Les cellules cancéreuses sont des cellules qui se sont modifiées et se multiplient
    de façon anormale. Voir cancer*.
    Chimiothérapie (Chimio) : traitement général du cancer* à l’aide de médicaments.
    Les médicaments anticancéreux visent à détruire les cellules* cancéreuses
    ou à les empêcher de se multiplier, entraînant leur mort. Ces médicaments peuvent
    être administrés par piqûres ou perfusions ou parfois sous forme de comprimés.
    Chromosome : les chromosomes sont de petits bâtonnets situés dans le noyau
    de la cellule, contenant l’ensemble des gènes.
    Cytaphérèse : technique qui permet de prélever dans le sang des cellules
    (cellules souches) qui pourront venir se loger dans la moelle osseuse* et refabriquer
    à nouveau du sang.
    D
    Diagnostic : c’est la démarche qui identifie la maladie à l'origine des signes* ou
    des symptômes* ressentis ou observés par le patient. Le diagnostic permet de
    reconnaître la maladie dont l’enfant souffre. Voir bilan*.
    E
    Echographie : technique d'examen qui montre des images d'une partie du corps
    ou de certains organes à l’aide d’ultrasons. Il s’agit d’un examen d'imagerie.
    Effet secondaire : les traitements ont pour but de soigner le cancer*. Parfois, ils
    entraînent des conséquences désagréables pour le malade qu’on appelle des
    effets secondaires. Il y a deux types d’effets secondaires : les effets secondaires
    immédiats et les effets secondaires tardifs.
    Les effets secondaires immédiats sont des effets à court terme : nausées, perte
    de cheveux, etc. Temporaires, ils disparaissent généralement après la fin des traitements.
    Les effets secondaires tardifs sont des effets à long terme et peuvent persister
    25
    longtemps après l’arrêt des traitements, parfois jusqu’à la fin de la vie. Ils sont
    alors appelés séquelles.
    Si les effets secondaires sont fréquents, ils n’apparaissent pas de façon obligatoire
    ni systématique. Ils dépendent des traitements reçus, des doses administrées, du
    type de cancer* et de la façon dont chacun réagit aux traitements.
    Examen radiologique : examen qui permet d’obtenir des images d’une partie du
    corps ou des organes. Il s’agit d’un examen d'imagerie. Il existe différents types
    d’examens radiologiques : échographie*, scanner*, IRM*, scintigraphie*).
    G
    Ganglion : les ganglions sont de petits renflements répartis le long des vaisseaux
    lymphatiques* et disposés dans certaines parties du corps.
    Les ganglions jouent un rôle essentiel dans la protection du corps contre les
    infections ou les cellules* cancéreuses. Ils sont soit superficiels (dans le cou,
    l’aisselle, l’aine), soit profonds (dans l’abdomen, le thorax). Ils mesurent normalement
    moins d‘un centimètre de diamètre.
    Gène : petite partie d’un chromosome* comportant une information indispensable
    au fonctionnement de la cellule.
    I
    INSS (International Neuroblatoma Staging System) : classification internationale
    qui différencie les neuroblastomes par stade (1 à 4) selon le type de la tumeur et
    ses caractéristiques (taille, opérabilité et dissémination vers d’autres organes).
    IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) : technique d’examen qui montre
    des images d’une partie du corps ou des organes. Cette technique d’imagerie
    repose sur la différence de magnétisme des tissus.
    L
    Lymphatique (système lymphatique) : le système lymphatique est composé
    d'un ensemble de ganglions* et de vaisseaux lymphatiques.
    Les ganglions jouent un rôle essentiel dans la protection de l’organisme contre
    les infections ou les cellules* cancéreuses.
    M
    Métastase : migration (on dit aussi dissémination ou propagation) de cellules*
    cancéreuses qui proviennent d'une tumeur primaire et qui se développent dans
    un autre organe. On parle aussi de maladie métastatique ou de localisation
    secondaire du cancer.
    26
    Moelle osseuse : substance se trouvant à l’intérieur des os qui produit les différentes
    cellules du sang (globules rouges qui transportent l’oxygène, globules blancs qui
    défendent l’organisme contre les infections et plaquettes qui arrêtent les saignements
    et permettent la cicatrisation).
    N
    MYCN (Gène MYCN) : petite partie du chromosome* n°2. Ce gène a un rôle dans
    la division de la cellule. Quand il est copié en plusieurs exemplaires, la division
    s’accélère.
    P
    Ponction/Prélèvement : ce geste consiste à introduire une aiguille dans une partie
    du corps afin de prélever du tissu*, des cellules*, du liquide ou du sang, en
    fonction du type d’analyses à réaliser.
    En cas de prélèvement de cellules, on parle de ponction cytologique ; en cas de
    prélèvement de tissu, on parle de biopsie*.
    Prélèvement : Voir ponction*.
    R
    Radiographie : technique d'examen qui permet d’obtenir des images d'une
    partie du corps à l’aide de rayons X. Il s’agit d’un examen d'imagerie.
    Radiothérapie : traitement local du cancer* à l’aide d’un appareil qui émet des
    rayons. Ces rayons dirigés vers la tumeur vont la détruire.
    Ce traitement se fait dans un service spécialisé de radiothérapie. On parle aussi
    de rayons.
    Rayons : voir radiothérapie*.
    Rechute/Récidive : réapparition des signes ou des symptômes* signalant la
    présence du cancer. Cette réapparition peut survenir très tôt après les
    traitements, mais aussi après une longue période de guérison apparente.
    Récidive : voir rechute*.
    Rémission : diminution, voire disparition des signes* ou des symptômes du
    cancer.
    S
    Scanner : technique d’examen qui permet d’obtenir des images du corps en
    coupes, à l’aide de rayons X. Il s’agit d’un examen d’imagerie.
    27
    Scintigraphie : technique d’examen qui montre des images du squelette osseux
    ou de la tumeur. Cette technique d’imagerie utilise des produits faiblement
    radioactifs qui, une fois injectés, se fixent sur les tissus osseux.
    Séquelle : voir effet secondaire*.
    Signe/Symptôme : manifestation anormale observée par le patient ou par le médecin.
    Standard : un traitement est un standard lorsqu’il a été validé par des essais
    thérapeutiques. Ces études ont montré que, pour une même situation, les bénéfices
    de ce traitement sont clairement supérieurs à ceux des autres traitements.
    Le traitement standard est proposé de façon systématique dans une situation
    donnée. Il peut arriver que le médecin ne puisse pas appliquer le traitement
    standard du fait de facteurs particuliers à l’enfant ou à sa maladie. Le médecin
    propose alors un ou plusieurs traitements mieux adaptés à la situation.
    Sternum : os plat situé en avant de la cage thoracique.
    Système nerveux autonome : système nerveux qui dirige certaines fonctions
    automatiques du corps. Ce système nerveux est constitué de deux parties : le
    système parasympathique et le système sympathique. C’est dans le
    système nerveux sympathique que peut se développer un neuroblastome.
    T
    Thorax : partie du corps dans laquelle se logent le coeur et les poumons, sous
    les côtes et le sternum*.
    Tissu : ensemble de cellules identiques qui ont une même fonction (tissu
    musculaire, tissu osseux par exemple).
    Tumeur : voir cancer*.
    Les SOR sont une oeuvre collective créée par la Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le
    Cancer (FNCLCC), et protégée par les dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. La
    FNCLCC est par conséquent titulaire du droit d’auteur sur cette oeuvre, et est donc notamment
    investie des droits patrimoniaux sur les SOR. La FNCLCC peut seule décider de l’existence et des
    modalités de reproduction, publication, traduction ou diffusion des SOR.
    Les SOR sont un simple outil d’information et d’aide à la décision destiné aux professionnels de la
    santé qui ne se substitue pas au jugement clinique du praticien. Il en est fait usage sans préjudice
    de l’indépendance professionnelle. A ce titre, la FNCLCC n’assume aucune responsabilité propre en
    ce qui concerne les conséquences dommageables éventuelles pouvant résulter de l’exploitation des
    données extraites du document, d’une erreur ou d’une imprécision dans le contenu des
    documents.
    Vous êtes autorisé(e) à utiliser des extraits des SOR pour votre usage personnel non commercial,
    sous réserve de la citation de la source originelle. Pour toute autre utilisation des SOR, et en particulier
    pour leur republication ou leur redistribution, sous quelque forme et par quelque moyen que
    ce soit, vous devez obtenir l’autorisation expresse et préalable de la FNCLCC.
    Design et Impression : Happy Doc
    38 ter, rue de Verdun - 92150 Suresnes
    Tél : 01 46 97 00 00
    382 392 470 R.C.S. Nanterre - Imprimé en France - Novembre 2000
    Photos : Centre Léon Bérard.
    DD OO CC

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :